Juno Beach
La plage Juno était défendue par des barbelés, quelques 14 000 mines, des mitrailleuses qui se trouvaient dans les propriétés en bordure de mer et les blockhaus.
A marée montante et à cause du mauvais temps, il s’avéra difficile de neutraliser les mines submergées et un tiers des barges de débarquement furent endommagées ou détruites à leur arrivée.
Juno fut l’une des zones les plus dangereuses pour les alliés.
Il a été estimé que les chances de survie des soldats canadiens de la première vague étaient de 50%.
Ainsi, une compagnie du régiment « Queen’s Own Riffles » perdit la moitié de ses effectifs sur la plage.
Avec l’arrivée du Régiment francophone de la Chaudière, les alliés neutralisèrent les défenses allemandes.
Les Objectifs
Pour le 6 Juin, les objectifs de la 3e Division d’infanterie canadienne consistaient, après le débarquement sur Juno, à atteindre la route Caen - Bayeux, de s’emparer de l’aéroport de Carpiquet à 18 km à l’ouest de Caen et de former une tête de pont entre les plages de Gold et Sword, afin d’effectuer la liaison avec les troupes
britanniques débarquées sur Gold et Sword.
Le débarquement
Entre 4h et Sh du matin, les Landing Crafts (barges canadiennes et britanniques) quittent les bateaux-mères pour finir seuls leurs courses vers les plages.
Sur le secteur Juno, l’heure H était fixée à 10 minutes après celle des plages britanniques afin que les barges de débarquement puissent passer, avec la marée montante, au-dessus de la barre rocheuse des lies de Bernières.
Mais, au petit matin, l’état de la mer avait déjà retardé de 10 minutes le départ du largage des centaines de péniches au large.
La 7e Brigade aborde son secteur à 07H45 et la se Brigade à 07H55.
Avec la marée montante, nombre d’obstacles de défense sont recouverts.
En quelques endroits, les groupes de déminage avaient eu le temps de dégager des passages mais 25% des barges de débarquement seront détruites ou éventrées sur les obstacles immergés et explosées sur les mines qui déchiquèteront les hommes qui gagnaient le rivage.
La fin de la journée
Au soir du 6 juin, les Canadiens peuvent se féliciter du succès du débarquement.
Leurs troupes sont solidement ancrées sur une ligne Creully-Pierrepont-Colomby sur Thaon à 3 kilomètres à l’intérieur des terres. La 7e Brigade a effectué la jonction à Creully avec les troupes britanniques débarquées sur Gold.
A l’est, la jonction avec les troupes débarquées sur Sword n’a pu être réalisée du fait de la contre-attaque d’une colonne motorisée du 192e Panzer Grenadiere qui avait atteint la côte entre Lion-sur-Mer et Luc-sur- Mer, mais sans plus de résultat.
L’aérodrome de Carpiquet, lui aussi objectif de cette journée, ne sera pris qu’après un long mois de combats.
Sur les plages en secteur canadien, 3200 véhicules et 2500 tonnes de matériel ont été débarqués. Les pertes canadiennes sont de 946 tués, blessés et disparus sur un effectif engagé de 15 000 hommes aux côtés de près de 8000 Britanniques.
Overhead aerial of ’Nan Green’ Beach JUNO Area and Strongpoint 9785, (Widerstandsnest 29) east of the River Seulles at Courseulles-sur-Mer. This position was defended by 6th Company of the German 736th Grenadier Regiment, and was captured by the Regina Rifles and the 1st Hussars of 7th Canadian Brigade, after heavy fighting on 6 June. Note the scattered stakes and ’Hedgehog’ obstacles on the beach.