Caserne Charras Courbevoie
La Caserne Charras est l’une des trois casernes construites pour les Gardes suisses en application d’un décret royal de 1754, sur les plans de l’architecte français Charles-Axel Guillaumot. Celle-ci date de 1756, et fut construite en même temps et sur le même modèle que celles de Rueil-Malmaison et de Saint-Denis.
La Caserne Charras est l’une des trois casernes construites pour les Gardes suisses en application d’un décret royal de 1754 (Louis XV), sur les plans de l’architecte français Charles-Axel Guillaumot. Celle-ci date de 1756, et fut construite en même temps et sur le même modèle que celles de Rueil-Malmaison et de Saint-Denis.
C’est de cette caserne que les Gardes suisses, commandés par le marquis de Maillardoz, partent le 10 août 1792 pour aller défendre les Tuileries, sur ordre de Louis XVI.
Sur 950 soldats, seuls 300 reviendront.
Durant le premier Empire, entre deux campagnes, la caserne abrite le 1er régiment de Grenadiers à pied de la Garde impériale.
Pendant la révolution de 1830, des habitants de Courbevoie s’emparent de la caserne, défendue par le bataillon de dépôt du 3e régiment de la Garde nationale.
En 1886, elle prend le nom de « Caserne Charras » en hommage à deux officiers républicains, le général Joseph Charras et son fils le colonel Jean-Baptiste-Adolphe Charras.
La caserne eu des pensionnaires célèbres : Serge Gainsbourg déclare l’avoir fréquenté en 1948. Le philosophe Maurice de Gandillac y était cantonné sous les ordres de Jean de Lattre de Tassigny.
De nombreux régiments et corps militaires s’y succéderont :
- Du 1er avril 1893 au 31 décembre 1923, le 119e régiment d’infanterie
- En 1914-1918, elle accueille les bataillons des tirailleurs sénégalais4 mais aussi les 319e régiment d’infanterie et 20e régiment d’infanterie territoriale.
- De 1929 au 23 août 1939, elle accueille le 5e régiment d’infanterie.
- De 1943 à 1945, l’École des officiers de la Gendarmerie nationale.
- Du 15 février 1946 le 93e régiment d’infanterie y tient garnison5 jusqu’au 31 décembre 1957 ou il part pour l’Algérie.
La caserne est détruite en 1963. La façade de l’avant-corps central a été conservée et remontée dans le parc du château de Bécon.
En 1969, on construit sur son emplacement un centre commercial, un hôtel, une piscine olympique, une patinoire, une station-service, 1 000 logements et 1 600 places de stationnement. On arrête pas le progrès.