La statue de La Défense de Paris

Au « carrefour de Courbevoie », renommé de ce fait « rond-point de la Défense »
En 1879, pour commémorer la défense héroïque de Paris contre les Prussiens durant la guerre de 1870-1871, la préfecture de la Seine organise un concours visant l’érection d’un monument. Il s’élèvera au « carrefour de Courbevoie » : c’est là que les Gardes nationaux, rassemblés place de l’Étoile dans la nuit du 18 au 19 janvier 1871, sont passés avant d’aller affronter les troupes ennemies à Buzenval. Prolongeant l’avenue de Neuilly, le lieu ferme la majestueuse perspective de l’Arc de triomphe. L’endroit retenu ne doit donc rien au hasard : les combats de 1871 prolongent en quelque sorte l’épopée napoléonienne, dont le prestige suscite toujours la fierté nationale en ce début de Troisième République.
Parmi la centaine de participants au concours figurent plusieurs artistes en vue :
Louis-Ernest Barrias ;
Auguste Bartholdi ;
Alfred Boucher ;
Albert-Ernest Carrier-Belleuse ;
Gustave Doré ;
Alexandre Falguière ;
Alexandre-Victor Lequien ;
Mathurin Moreau ;
Auguste Rodin.
Après cinq tours de scrutin, les membres du jury retiennent les projets de Barrias, Lequien et Moreau pour finalement choisir celui de Barrias. Ayant pris part aux combats, le lauréat saura en traduire l’âpreté.
L’inauguration a lieu le dimanche 12 août 1883 en présence du ministre de l’Intérieur Pierre Waldeck-Rousseau, qui représente le gouvernement - ni Jules Grévy, président de la République, ni Jules Ferry, président du Conseil, ni même Jean Thibaudin, ministre de la Guerre, ne se sont déplacés. Estimée à plus de cent mille personnes, une foule nombreuse s’amasse.
Le groupe de Barrias se dresse au centre de la place, sur un socle de granit haut de 5 mètres qui supportait naguère la statue en bronze de Napoléon Ier.
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La description de la statue définitive en bronze de la défense de Paris de Louis-Ernest Barrias
