Massacre de la Saint-Barthélemy 24 au 30 août 1572 Royaume de France

Le massacre de la Saint-Barthélemy est une tuerie de masse ayant débuté le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, et durant laquelle plusieurs milliers de protestants (huguenots) sont massacrés par des catholiques à Paris. Ce massacre se prolonge pendant plusieurs jours dans la capitale, puis s’étend à plus d’une vingtaine d’autres villes de France durant les semaines suivantes voire les mois suivants.
Cet événement des guerres de Religion résulte d’un enchevêtrement complexe de facteurs, aussi bien religieux et politiques que sociaux. Il est la conséquence des déchirements de la noblesse française entre catholiques et protestants, notamment de la vendetta entre la maison de Guise, catholique, et le clan des Châtillon-Montmorency, catholiques modérés et protestants. Il intervient deux ans après la paix de Saint-Germain-en-Laye, alors que l’amiral de Coligny, chef du parti protestant, vient de réintégrer le conseil royal. Aggravé par la réaction catholique parisienne hostile à la politique royale d’apaisement, il reflète également les tensions internationales entre les royaumes de France et d’Espagne, avivées par l’insurrection anti-espagnole aux Pays-Bas.
Faute de sources, les historiens sont longtemps restés partagés sur le rôle exact de la couronne de France, et la tradition historiographique a fait du roi Charles IX et de sa mère, Catherine de Médicis, les principaux responsables du massacre. Ils retiennent aujourd’hui que seuls les chefs militaires du parti protestant étaient visés par le gouvernement. Dès le matin du 24 août, Charles IX ordonne l’arrêt immédiat des tueries mais, dépassé par l’acharnement des massacreurs, il ne peut les empêcher.

- Le Massacre de la Saint-Barthélemy François Dubois (1790–1871)
- La topographie, manipulée, est adaptée au désir de montrer ensemble les lieux principaux de cette tragédie. On reconnaît à gauche l’église du couvent des Grands-Augustins (aujourd’hui disparue), la Seine et le pont des Meuniers. Au centre à l’arrière-plan, le Louvre et, devant le bâtiment, Catherine de Médicis la veuve noire. Au centre au second plan, l’hôtel particulier dans lequel l’amiral de Coligny, chef du parti protestant, est tué avant d’être défenestré, décapité et émasculé. Réunis autour de son cadavre, les chefs du parti catholique, les ducs de Guise et d’Aumale et le chevalier d’Angoulême. À droite à l’arrière-plan, la porte Saint-Honoré et, sur la colline de La Villette, le gibet de Montfaucon, où le corps de l’amiral sera pendu par les pieds. Rassemblant plus de 150 figures, l’œuvre est un véritable catalogue de la cruauté en période de guerre civile. Femme enceinte éventrée (à droite du tableau au second plan), enfants traînant un nourrisson au bout d’une corde (au second plan au centre, à droite du pont des Meuniers), femme embrochée sur une pique de rôtisseur (juste derrière les enfants traînant le nourrisson), cadavres dénudés et empilés (notamment aux pieds de Catherine de Médicis), maisons pillées (derrière les chefs catholiques). Le roi Charles IX tire à l’arquebuse sur ses propres sujets (véracité ?) depuis une fenêtre du Louvre (probablement de la tour de gauche du bâtiment). Ce tableau est tout à fait exceptionnel en raison de la qualité de son exécution, mais aussi parce que les représentations contemporaines des massacres de la Saint-Barthélemy sont très rares. Il porte la signature du peintre François Dubois, protestant d’Amiens réfugié à Genève après les massacres.
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Assassinat de l’amiral Coligny le 24 aout 1572




