Sturmgeschütz III

Le canon d’assaut Sturmgeschütz III (StuG III) fut le véhicule militaire blindé de combat produit en plus grand nombre par l’Allemagne au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il était construit sur le châssis du Panzerkampfwagen III. Conçu au départ comme un canon léger blindé destiné à soutenir l’infanterie, le StuG fut continuellement modifié et fut largement employé comme chasseur de chars. La série des Sturmgeschütz est reconnue pour son excellent rapport qualité/prix. À la fin de la guerre, plus de 10 500 exemplaires avaient été construits.

Comme le StuG III était destiné à un rôle de soutien rapproché de l’infanterie, les premiers modèles furent pourvus du canon à basse vitesse StuK 37 L/24 de 75 mm, qui tirait des obus explosifs. Mais après les retentissantes victoires des équipages allemands, les landser2 vont être confrontés aux lourds KV-1 et aux T-34 très mobiles et protégés, qui surclassent sans peine le plus puissant char allemand. Les StuGs parviennent néanmoins à détruire le T-34 grâce à des munitions à charge creuse perçant 70mm de blindage à toute distance. Cependant les distances d’engagement restent assez courtes, car la mauvaise balistique de l’obus oblige les équipages à s’approcher pour qu’il atteigne sa cible. Le KV-1 peut aussi être mis à mal en visant ses points faibles comme les flancs de tourelle plats, qui ne favorisent pas le ricochet des projectiles. Sur ordre d’Hitler, un canon long de 40 calibres doit être monté sur le StuGIII, le StuK 40 L/43 de 75 mm (printemps 1942), puis le L/48 de 75 mm (automne 1942). Le choix du Fürher n’est pas dû à une quelconque lubie, car le char est celui qui parait le plus adapté à ce nouvel armement, du moins celui sur lesquelles les modifications à apporter seraient les moindres. Cette fois, c’est aux soviétiques d’être surpris, car leurs chars sont désormais détruits à longue distance, avec des pertes augmentant significativement. Le KV-1 reste toujours dur à « casser », mais ce mastodonte doit d’abord combattre sa médiocre fiabilité avant de rejoindre le champ de bataille. Les StuG III de fin de série disposèrent également d’une mitrailleuse MG34 7,92 mm montée sur la coque et télécommandée depuis l’intérieur pour une meilleure protection contre l’infanterie.

Forces et faiblesses

Les chiffres indiqués dans les engagements sont à prendre avec précaution, les véhicules détruits annoncés comprenant également des blindés largement dépassés comme le T-26, voire des automitrailleuses ou des chenillettes comme le Bren Carrier ou des semi-chenillés de type autochenille sur le front ouest. Enfin, les quelques performances individuelles de tankistes d’exception ne sauraient masquer les pertes subies par ailleurs, sur le front de l’est bien sûr, mais aussi en Normandie. En effet, si le Stug était économique à produire du fait de l’absence de tourelle, cette caractéristique le rendait aussi très vulnérable à des attaques par les côtés. Son blindage supérieur très superficiel le rendait aussi sensible aux attaques aériennes. Néanmoins, dans le bocage Normand, il s’avéra un adversaire redoutable capable de « chasser » à l’affût sous couvert d’une haie ou d’un talus.

En règle générale, les canons d’assaut de la série Sturmgeschütz se montrèrent très efficaces ; ils servirent sur tous les fronts en tant que canons d’assaut et chasseurs de chars. Bien que les chars Panther et Tiger aient acquis une plus grande réputation, les canons d’assaut ont la destruction de nombreux chars ennemis à leur actif. En raison de leur silhouette basse, les Sturmgeschütz III étaient faciles à camoufler et constituaient une cible difficile à atteindre. En 1944, la plupart d’entre eux étaient pourvus de canons de 75 mm à haute vélocité. On considérait que leurs équipages faisaient partie de l’élite des unités d’artillerie. Au printemps 1944, les unités de Sturmgeschütz détenaient un record impressionnant d’environ 20 000 chars adverses détruits. Au 10 avril 1945, il restait 1 053 Stug III et 277 StuH en service. Environ 10 000 Sturmgeschütz de différentes versions furent produits jusqu’en mars 1945 par Alkett et MIAG (de).


Voir en ligne : wikipedia

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