Famille De Gennaro

Rédigé par Antoine De GENNARO, arrière petit-fils, petit-fils et fils des membres de la famille De Gennaro décrite ci-après dans sa composition le 24 janvier 1943.

PRESENTATION FAMILLE DE GENNARO au 24 janvier 1943

Alphonse DE GENNARO 

Alphonse DE GENNARO 1946 20 ans
 17 ans, né à Marseille, vit chez ses parents commerçants d’origine italienne, au 16 rue Sainte Anne dans le quartier du Vieux-Port.
 Amené de force, lors de la rafle du 24 janvier 1943, à la gare d’Arenc et transféré à l’ancien camp colonial, de La Lègue, à Fréjus.
 A la suite d’un criblage allemand le 27, dont les listes sont remises par les Autorités françaises, il est déporté le 31 janvier 1943 au camp de Royallieu à Compiègne avec 500 autres marseillais.
 Après une évasion manquée, le 22 février 1943, il est déporté au camp de concentration de Mauthausen, convoi I.93 du 18 avril 1943, dénommé « Opération Meerschum ».
Bracelet de déportation Mauthausen Alphonse DE GENNARO père d'Antoine De Gennaro
 De Mauthausen, il hérite au poignet gauche, à porter jour et nuit, d’un bracelet en cuir avec une plaque en fer blanc du matricule 26 541, ce sera son « moi ».
 le « stück », (la pièce, le morceau, la chose) comme l’aime l’appeler ses tortionnaires est envoyé aux kommandos de :
 Wiener Neustadt, le 08 août 1943.
 Redl Zipf, le 30 octobre 1943.
 Linz III, le 08 juin 1944.
 Il est libéré le 05 mai 1945, à la suite de l’avancée des troupes soviétiques à l’Est, par l’armée américaine, après 851 jours de déportation, et il retrouve sa famille le 24 mai 1945. Il ne pèse plus que 31 kg.
Il n’avait aucune raison d’être raflé et déporté.

Augusta DE GENNARO

Antonio et Augusta DE GENNARO avec leur fils Alphonse, père d'Antoine De Gennaro
Née FUPPALLI :
44 ans, née à Marseille, habite au 16 rue Ste Anne et tient, avec Antonio, le « Bar des 4 Saisons » au 22 de la même rue.
Même parcours que son fils, raflée puis transférée au camp de Caïs à Fréjus.
 Renvoyée à Marseille le 31 janvier 1943, elle constate le pillage organisé de son logement, de son commerce, tout a été saccagé, volé. Elle a tout perdu.
 Ses lettres, adressées au Préfet, réclament avec insistance le retour de son fils, de son époux et dénonce le décès de son beau-père. Elle en gardera de très vives critiques et beaucoup d’amertume.
Elle n’avait aucune raison d’être raflée.

Antonio DE GENNARO 

Antonio DE GENNARO grand-père d'Antoine De Gennaro Vieux-Port Marseille
 47 ans, né à Sapri, région de Campanie en Italie, liquoriste, il tient avec Augusta le commerce.
 Arrêté le 25 janvier devant son domicile, il est incarcéré à l’Evêché, puis déporté le 29 janvier au CSS de Fort Barraux en Isère.
 Après 338 jours de détention, il est libéré le 29 décembre 1943 et assigné à résidence à Marseille.
 Il adhère à l’ORA/FFI en février et participe à la libération de la ville en août 1944.
Il n’avait aucune raison d’être raflé et déporté.

Alfonso DE GENNARO

 72 ans, né à Sala di Consilina, région de Campanie en Italie.
 Raflé puis déporté au camp de Caïs à Fréjus avec la famille, il est l’un des 3 décès de Fréjus, chiffre que les Autorités trouvent « acceptable » pour une population de 15 000 âmes !
Augusta déclarant dans sa lettre du 05 août au Préfet : « … il est mort d’une congestion pulmonaire sur de la paille, à l’extérieur, au camp de Caïs et enterré à Fréjus ». (Cimetière St Léonce)
Il n’avait aucune raison d’être raflé.

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