Char B1 Bis

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Le char de modèle Renault B1 est un char d’assaut français conçu en partie avec la société Renault. Selon les critères de l’époque, il s’agit de l’un des premiers chars lourds (= plus de 20 tonnes). Différentes versions de ce char sont conçues dans les années 1930.
Le modèle B1 bis, datant de 1937, est le plus utilisé durant la Seconde Guerre mondiale. 274 chars équipent ainsi les divisions cuirassées françaises. Ce char est cher à produire, c’est la raison pour laquelle il ne représente que 8% des chars français, en 1939. La majorité des chars sont alors des modèles moins chers à produire car plus petits et moins blindés.

Super char en action

Char français B1 Bis Jeanne d'Arc

En 1940, il est presque impossible de détruire un char B1 bis, car son blindage épais résiste aux projectiles allemands. Certain B1 bis encaissent ainsi plusieurs dizaines d’obus ennemis.
Le char Jeanne d’Arc est mis hors de combat après avoir reçu plus de 88 projectiles tirés par des canons.
L’Eure poursuit le combat tout en recevant près de 140 projectiles

Caractéristiques

Pour le concevoir, les ingénieurs français reprennent des caractéristiques du char Renault FT conçu à la fin de la Première Guerre mondiale. Il s’agit du premier char équipé d’une tourelle (= partie supérieure équipée d’une arme) pivotant à 360° et de chenilles aussi longues que le char pour passer sur tous les terrains et franchir les obstacles.
Comme tous les chars, depuis le FT, le B1 bis est équipé d’une tourelle pivotante. Quatre soldats constituent l’équipage du char B1 bis. La répartition des tâches à l’intérieur est compliquée.

Armement

  • 1 canon ABS 1929 de 75 mm en casemate (74 obus)
  • 1 canon SA35 long de 47 mm en tourelle (50 obus)
  • 3 mitrailleuses MAC 31 de 7,5 mm (5 250 coups) (1 coaxiale au 47mm, 1 sous le 75mm et 1 stockée pour AA)
    L’armement du char B1 bis peut facilement percer le blindage des chars allemands (13 mm à 80 mm) en 1939-1940. Il est protégé par un épais blindage, de 60 mm de face et de 55 mm sur les côtés, qui stoppe presque tous les tirs des canons et des mitrailleuses ennemis. Les artilleurs allemands tentent de viser les plaques de ventilation pour mettre le char hors de combat.

Mode d’emploi

Le B1 bis a pour mission d’appuyer (= aider, soutenir) les fantassins (= les soldats qui combattent à pied). Il avance à leur rythme et leur fournit une puissance de feu supplémentaire. Le commandement allié pense que le B1 bis doit avoir un rôle de char de rupture, c’est à dire de percer le front ennemi. Sa faible vitesse (25 km/h au maximum sur route) et son autonomie limitée en carburant (environ 400 litres) ne correspondent pas à la guerre de mouvement, rapide, que mènent les Allemands en 1940. Les généraux franco-britanniques sont alors dépassés par ce nouveau type de guerre.

Le surnom du char

Il est très courant dans l’histoire que les armes, les engins, les opérations comme les combattants est un surnom. Le char B1 bis présenté sur l’esplanade des Invalides n’échappe pas à cette coutume.

Camouflage

Le char B1 bis présenté au musée est camouflé. La peinture extérieure comporte trois tons séparés par des contours, dit « en puzzle ». En 1935, Renault propose un nouveau modèle de camouflage que chaque constructeur adapte ou interprète : un type de dessin, une sorte de contour, une palette de couleurs, une taille de taches.


Voir en ligne : Département médiation du musée de l’Armée musee-armee.fr

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