Famille René "Ralph" Alberto

René "Ralph" Alberto et son épouse NicoleNé le 17 mars 1927 à Marseille.
Il habitait 2 rue des Consuls avec sa mère (divorcée et sourde) au moment de la rafle le 24 janvier 1943, reconnue comme crime contre l’humanité par le parquet national antiterroriste depuis 2019 suite à la plainte portée par Me Pascal Luongo.

L’immeuble était inclus dans le périmètre bouclé par les Allemands, le 22 janvier 1943. C’est l’évacuation de 20.000 personnes vers les camps de triage de Fréjus. Son père étant recherché par la Police, René a détruit ses papiers d’identité.

A Fréjus il a connu la vie misérable du camp d’internement. Sous la menace, il a dû justifier qu’il n’avait pas de papiers.
Il a 16 ans, de l’imagination, et malin, il réussit à s’échapper du camp.
Il retournera à Marseille pour voir sa maison s’écrouler par la dynamite.
Sans papiers, sans argent, il va errer puis va rejoindre Grenoble où il va petit à petit se rapprocher des maquis.

A Grenoble, il va travailler dans un restaurant communautaire en relation avec les maquis, loger au Camp de Fontaine pour avoir un laisser-passer (mars 1944), participer dans une chorale « Les Compagnons du Plateau » qui fait passer des « indésirables ». Un jour ce sera à lui de partir, on lui fera accompagner des enfants pour les mettre en sécurité à St Geoire en Valdaine.
Dans un souterrain proche du château il va retrouver une section de l’Armée Secrète. Avec le groupe il ira ramasser les parachutes et partira du groupe avec une mitraillette Sten.

Après un sauve-qui-peut général, il va s’échapper par la montagne enneigée et sera recueilli in extremis par un berger.
Puis de relation en relation, il se retrouvera à Pierrevert chez un fermier en attente du jour J. après le débarquement en Provence, d’abord agent recruteur à Pierrevert. Puis à Sainte-Tulle, avec un groupe, embusqué, derrière une « douze-sept » René Alberto tirera sur les Allemands qui remontent par la RN 96 en direction de Manosque.

Apprenant qu’il y a bataille pour la libération de Marseille il veut retrouver sa ville.
Il retrouvera son père, devenu le Capitaine Noël, et dès qu’il le pourra il s’inscrira Volontaire pour la durée de la guerre.

Il n’a jamais cherché à se rapprocher des Associations de Résistants ni fait valoir ses actions, parce qu’il est parti en Autriche, s’est marié et a vécu sa vie de Photographe à Paris.

Ralph Alberto se bat et survit grâce à l’amour qu’il porte à ses parents.
Engagé volontaire pour la durée de la guerre, FTPF (Franc-tireur et partisan français) dans la demi-brigade de la Marseillaise, il intègre la 1re Division Française Libre en Alsace, pionnier démineur dans la terrible bataille du massif de l’Authion (Alpes-Maritimes).

Démobilisé à 19 ans, Ralph part en Autriche rejoindre son père officier. Il fait ses études à Vienne pour devenir photographe. Reporter free-lance en Autriche, en Allemagne et Grèce, il se fait un nom. À son retour en France en 1948, il entre aux laboratoires de recherche de Kodak-Pathé puis devient chef du service photo à Vincennes. Plusieurs expositions internationales l’on fait connaître.

Sources :
ddivisionfrancaiselibre.eklablog.com
Nice-Matin

Marié à Nicole Serres en 1970 à Collobrières, ils ont eu 4 enfants.

Contenu associé :

Le quartier Saint-Jean de Marseille : destin tragique

12 Avril 1871 - chute de la colonne Vendôme

Second siège de Paris :
La commune décide la destruction de la colonne Vendôme.
« La Commune de Paris, (…)

MATHURIN HENRIO, plus jeune compagnon de la libération (à titre posthume). Tué à 14 ans

16 Avril 1929 - Baud (56150 MORBIHAN FRANCE) Décédé le 10 Février 1944 - Baud (56150 MORBIHAN FRANCE) Compagnon de (…)