Crash du Zeppelin L39 allemand abattu le 17 mars 1917 au dessus de Compiègne
Ce qui reste du zeppelin forme un amas de débris, poutres d’aluminium à demi noircies, croisillons, tendeurs embrouillés comme une énorme pelote de ficelle. Il s’est écrasé dans des jardins, à cheval sur un mur, en face d’une maison de l’avenue Gambetta qui a été éventrée, en 1915, par un 380. On distingue encore des bouts de toile jaune de l’enveloppe. L’hélice gît, rompue, à une extrémité. Du milieu des poutres enchevêtrées, de part et d’autre du mur, de la fumée s’échappe ; des cadavres sont là qui brûlent ; on aperçoit un crâne. Dans un jardinet voisin, un autre corps est étendu sur le dos, le cou rentré dans les épaules, les bras raidis comme dans un spasme de terreur. On a déjà traîné un mort dans une cabane de jardinier.