Sape
Galerie souterraine
Première Guerre mondiale
La sape a connu une brève réhabilitation comme technique militaire pendant la Première Guerre mondiale. Le génie militaire voulut en effet creuser des galeries sous le no man’s land, et faire exploser de grandes quantités d’explosifs sous les tranchées adverses. Comme dans la guerre de siège, la sape était rendue possible par la nature statique du combat et était destinée à créer une "brèche" dans un front continu. D’épouvantables explosions avaient lieu, offrant l’image du bouleversement de la terre, obscurcissant le ciel et ébranlant les plus courageux. À Vauquois, une mine creusa un cratère de plus de 25 mètres de profondeur et 100 mètres de large.
Un des exemples les plus frappants est celui de Messines Ridge, sur le front belge, sous laquelle 450 tonnes d’explosifs ont été placées dans vingt-et-une galeries, creusées en deux ans de travail. Environ 10 000 soldats allemands ont été tués par l’explosion de dix-neuf des mines. Une autre galerie a explosé des années plus tard ; la vingt-et-unième n’a jamais explosé.