Sous-officier
Un sous-officier est un militaire dont la plage de grades se situe au-dessus du grade de caporal-chef (ou dernier grade de militaire du rang) et en-deçà du grade d’aspirant (lui-même en-deçà du premier grade d’officier subalterne). Dans la Marine nationale française, l’officier marinier est l’équivalent du sous-officier.
Les grades des sous-officiers sont :
major (ou major sous-chef de musique) ;
adjudant-chef (ou maître principal, commis greffier de 1re classe, huissier appariteur de 1re classe, agent technique en chef, sous-chef de musique de 1re classe, maître ouvrier principal) ;
adjudant (ou premier maître, commis greffier de 2e classe, huissier appariteur de 2e classe, agent technique, sous-chef de musique de 2e classe, maître ouvrier de 1re classe) ;
sergent-chef (ou maréchal des logis-chef, maître, huissier appariteur de 3e classe, maître ouvrier de 2e classe) ;
gendarme (ou garde) ;
sergent (ou maréchal des logis, second maître).
Le grade de gendarme, qui prend place entre les grades de sergent et de sergent-chef, n’est présent que dans le corps des sous-officiers de gendarmerie où il est le premier grade. Dans la Marine nationale, les sous-officiers sont appelés officiers mariniers.
Les sous-officiers forment un corps. Dans un régiment (ou formation assimilée), les sous-officiers élisent un représentant de leur catégorie auprès de la hiérarchie : le « président des sous-officiers ».
Les sous-officiers, comme les officiers subalternes et les "petits gradés" (caporal, brigadier ou quartier-maître de 2e classe, caporal-chef, brigadier-chef ou quartier-maître de 1re classe) font partie des cadres de contacts, c’est-à-dire qu’ils commandent directement la troupe. Ils sont souvent la cheville ouvrière d’un régiment ; ils accomplissent le rôle d’encadrement des troupes au plus près, de techniciens.
Histoire des sous-officiers français
Sous l’Ancien Régime français, les sous-officiers étaient appelés les « bas-officiers » ; ils secondaient les officiers dans l’encadrement quotidien de la troupe. L’évolution des mœurs et de la langue française ayant rendu ce terme péjoratif, il ne survit plus que dans l’argot « bazof »4.
Écoles de sous-officiers en France
Pour devenir sous-officier (ou officier marinier dans la Marine nationale), il est souhaitable de suivre les cours des écoles indiquées ci-après, selon l’armée mentionnée :
dans la Gendarmerie nationale, une École de sous-officiers de la Gendarmerie nationale ;
dans l’Armée de terre française, l’École nationale des sous-officiers d’active, l’École militaire de haute montagne (pour les troupes de montagne) ;
dans l’Armée de l’air française, l’École de formation des sous-officiers de l’Armée de l’air ;
dans la Marine nationale, l’École de maistrance.
Les meilleurs sous-officiers peuvent prétendre à devenir officier : près de la moitié du corps des officiers de l’Armée de terre est constituée d’anciens sous-officiers, qui notamment suivent ensuite les cours de l’École militaire interarmes, qui fait partie du groupe des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan.
La brigade de sapeurs-pompiers de Paris et la Légion étrangère sont des exceptions : la plupart des sous-officiers de la Légion sont issus du rang légionnaire. Elle forme aussi les futurs chefs de groupe de l’infanterie puis des blindés et encadre les sous-officiers plus anciens au cours de la formation générale de 2e degré.