Fort du camp des Romains

  • 22 novembre 2014

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Première guerre mondiale

 En septembre 1914, le fort du Camp des Romains est commandé par le Lieutenant Colonel David- Grignot qui possède un effectif d’environ 530 hommes se composant de la 13ème compagnie du 166ème RI et de la 5ème batterie du 5ème régiment d’artillerie à pied.
 A partir du 20 septembre 1914, les allemands cherchent à percer le rideau défensif des Hauts de Meuse, pour encercler et faire tomber la place de Verdun afin de faciliter le ravitaillement du front de la Champagne. La prise de Saint-Mihiel et du fort du Camp des Romains est une priorité du Général allemand Baron Von Gebsattel car elle permettrait de couper la voie de ravitaillement Toul-Verdun qui passe dans cette vallée de la Meuse. L’attaque du fort est confiée à deux bataillons du 11ème Bavarois et à des détachements de pionniers du bataillon de Metz. Une dizaines de grosses pièces d’artillerie destinées à casser cette fortification en pierre de taille sont affectées pour cette mission avec des calibres allant du 150 au 280mm.
 Le 23 septembre 1914 à 8 h 25, l’attaque du fort commence avec une pluie d’obus de gros calibre. L’ouvrage essaye de répliquer avec son artillerie, mais les tirs ennemis très précis dirigés depuis un ballon captif, paralysent ou détruisent une à une les pièces de rempart qui doivent rapidement cesser le feu. Au bout de quelques heures de combats, la boulangerie et l’infirmerie sont détruites et le reste de l’ouvrage a bien souffert d’un bombardement incessant où dans les moments les plus forts de la journée on compte une quinzaine d’obus qui tombent à la minute sur le fort.
 Le 24 septembre 1914, le fort très bombardé, ne peut plus communiquer avec l’extérieur, il est isolé et ses abords ne sont pas protégés comme au fort de Troyon par le fort de Paroches. A midi, l’état major allemand juge le fort mure pour un assaut vu qu’il présente une importante brèche. Le bombardement s’arrête à 17h car le fort semble abandonné, les allemands se préparent à l’assaut mais la garnison qui s’est mise à l’abri sort sur les parapets pour tirer avec deux pièces d’artillerie et ses mitrailleuses sur l’ennemi aux abords de l’ouvrage. Après cette tentative, les bombardements reprennent, les casernements sont très endommagés et la vie à l’intérieur de l’ouvrage redevient impossible. A la tombée de la nuit, l’accès aux caponnières est impossible car les galeries sont percées et les soldats apeurés entrent en tremblant dans ces casemates par crainte qu’elles ne s’écroulent.
 Le 25 septembre 1914 à 4 h 30 du matin, les allemands allongent leurs tirs d’artillerie sur la vallée de la Meuse avant d’envoyer leurs 4 compagnies d’infanterie de Bavarois à l’assaut de l’ouvrage. Rapidement l’ennemi franchit les fossés non défendus grâce à des échelles de franchissement, il atteint la rue des remparts avant que la garnison, qui n’a rien vue venir, se mettent à se défendre. Les combats dureront pendant près de 3 heures à l’intérieur des galeries aux fusils et à la mitrailleuse comme au fort de Vaux en juin 1916, mais la garnison épuisée et isolée après 2 jours de bombardement n’a pas le choix de se rendre. Elle sera faite prisonnière à 8 heures du matin sous les honneurs militaires après 36 heures de combats. Les pertes de l’équipage du fort sont de 48 soldats tués et près de 130 blessés.
 Du 25 septembre 1914 au 12 septembre 1918, les allemands aménagent le fort en observatoire du secteur en créant une nouvelle entrée sur le front de tête et en creusant des galeries souterraines qui communiquent avec des postes d’observations extérieurs.
 12-13 septembre 1918, les américains et les français reprennent le fort en même temps que la libération de Saint-Mihiel, lors d’une grande offensive.

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