Eglise Saint-Ferréol les Augustins Marseille

Marseille, église Saint-Augustin La façade
Les Augustins à Marseille

Plusieurs mouvements érémitiques s’étant réclamés de Saint-Augustin, le pape Innocent IV souhaite, dans sa bulle « Incumbit nobis » de 1243, regrouper les différentes communautés. C’est cependant Alexandre IV qui, dans sa bulle « Licet Ecclesia » du 9 avril 1256 réunit en une congrégation unique les ermites de Saint-Augustin1. À peine deux après le début officiel de leur ordre, les Augustins décident de s’installer à Marseille, en haut de la Rue d’Aubagne, près de la rue Fongate.

Grâce à l’aide du roi Robert Ier de Naples, comte de Provence, les religieux parviennent à s’installer, mais en 1361 ils doivent abandonner leur quartier qui est rasé afin de ne pas risquer d’offrir une base logistique favorable aux bandes armées et sont forcés de se réfugier à l’intérieur des remparts de la ville.
Les Augustins envisagent alors d’acquérir une maison qui avait appartenu à l’ordre du Temple. Ils obtiennent l’autorisation du nouveau pape Urbain V de traiter avec les Hospitaliers de ordre de Saint-Jean de Jérusalem, à qui les locaux avaient été concédés.
Les Augustins y resteront jusqu’à la Révolution.

***La construction du couvent et de l’église

Le terrain retenu est donc situé au fond du Vieux-Port, à proximité du plan Fourmiguier, zone occupée par les chantiers de construction navale, puis par l’arsenal des galères. La construction de l’église est d’autant plus délicate qu’elle se trouve sur des terrains alluvionnaires et des remblais instables de l’ancienne corne du port qui s’est envasée au Moyen Âge et dont l’extrémité est visible dans le Jardin des Vestiges.

Cette construction se fera sur une longue période. Les travaux commenceront très lentement en 1447. Les Augustins utilisèrent le bois d’une galère hors d’usage cédée par Jean de Villages, neveu de Jacques Cœur, pour réaliser la charpente. Les travaux sont cependant suffisamment avancés pour accueillir le pape Clément VII venu accompagner sa nièce Catherine de Médicis qui vient épouser le deuxième fils du roi de France qui sera ultérieurement couronné roi de France sous le nom d’Henri II.

La consécration de l’église est effectuée le 15 janvier 1542 par Barthélemy Portalenqui, évêque in partibus de Troie et auxiliaire de l’évêque de Fréjus, Leone Orsini, alors que la nef n’est couverte que d’une simple charpente de bois. Pour certains historiens cela est une preuve des difficultés financières rencontrées par les Augustins, tandis que pour d’autres cela reflète simplement leur esprit de pauvreté.

L’église au XVIIe et XVIIIe siècles

Bien placé à proximité du port, ce sanctuaire est tout d’abord excentré par rapport à la vieille ville, puis, du fait de l’extension de la ville ordonnée par Louis XIV en 1666, s’est trouvé au centre de la nouvelle agglomération. L’église des Augustins n’avait pas de façade monumentale et était enchâssée dans des constructions particulières situées à l’est près du port. La porte principale s’ouvrait au nord, au niveau d’une cinquième travée aujourd’hui disparue et donnait sur la rue des Augustins, ruelle coudée à angle droit face à l’entrée de l’église. Cette rue des Augustins est l’actuelle rue de Beausset et ne doit pas être confondue avec l’actuelle rue des Augustins qui n’existait pas à l’époque et qui est située de l’autre côté de l’église, au sud de celle-ci.

L’église au XIXe siècle

L’église Saint Ferréol qui se situait à l’extrémité de la rue de ce nom, à l’emplacement de la place Saint Ferréol, avait été démolie en 1794. En 1803 l’évêque Champion de Cicé transfert le vocable de Saint Ferréol à l’église qui portera désormais le nom composé de « Saint Ferréol les Augustins ».

En 1840 l’église est à nouveau menacée par la construction à son emplacement d’un hôtel des douanes. La création de la rue impériale, actuelle rue de la République, faillit également lui être fatale. Il n’en fut rien, au contraire, car si les travaux ébranlèrent l’édifice, ils permirent de dégager sa façade qui donne désormais sur le port grâce à la destruction d’immeubles situés au bas de cette nouvelle rue. La façade est reconstruite en 1874 dans un style néo-classique puis recouverte en 1875 d’un placage en ciment réalisé par Joseph Letz.

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12 Avril 1871 - chute de la colonne Vendôme

Second siège de Paris :
La commune décide la destruction de la colonne Vendôme.
« La Commune de Paris, (…)

MATHURIN HENRIO, plus jeune compagnon de la libération (à titre posthume). Tué à 14 ans

16 Avril 1929 - Baud (56150 MORBIHAN FRANCE) Décédé le 10 Février 1944 - Baud (56150 MORBIHAN FRANCE) Compagnon de (…)