Génocide grec pontique

L’expression génocide grec pontique bien que controversée, reste celle utilisée pour définir l’histoire des Grecs pontiques pendant et après la Première Guerre mondiale. On fait aussi allusion à la Tragédie pontique, l’Extermination pontique et aux Atrocités commises par les Turcs dans le Pont et l’Asie mineure. Ces termes se réfèrent aux persécutions, aux massacres, aux expulsions ainsi qu’aux migrations forcées infligées par le gouvernement jeune-turc aux Grecs pontiques au début du XXe siècle ; ces massacres, suivant ceux des Arméniens et des Assyriens, répondent à la définition de génocide proposée par un juriste français durant le procès de Nuremberg.

Les Grecs pontiques Selon G.K. Valavanis, « la perte de vies humaines parmi les Grecs pontiques, depuis la Grande Guerre jusqu’à mars 1924 peut être évaluée à 353 238 à la suite des meurtres et des pendaisons, ainsi que de la famine et des maladies ».

Les survivants se réfugièrent principalement en Russie impériale (qui devint par la suite l’Union soviétique) et dans une moindre mesure en Dobrogée roumaine. Les Grecs pontiques restés dans la région ottomane du Pont jusqu’à la fin de la Guerre gréco-turque (1919-1922) furent expulsés vers la Grèce dans le cadre de l’échange forcé de populations entre la Grèce et la Turquie en 1922-1923, à l’exception d’une minorité qui se convertit à l’islam et se déclara turque.

Une des méthodes employées dans l’élimination systématique des Grecs fut la mise en place d’un Service de travail obligatoire (Amele Taburları en turc, Τάγματα Εργασίας Tagmata Ergasias en grec). Parmi ceux-là, beaucoup de jeunes et de personnes en bonne santé furent réquisitionnés pour des travaux forcés de terrassement pour l’administration ottomane pendant la Première Guerre mondiale, puis pour le gouvernement turc après la création de la République de Turquie.

Une autre variante de cette politique est celle de la marche forcée jusqu’à la mort des personnes âgées, des handicapés, des femmes et des enfants.

L’expression « massacres blancs » a été utilisée pour dénommer tous ces moyens indirects d’infliger la mort (famine, déportation, camp de concentration, etc.).

La migration forcée consécutive au traité de Lausanne a mené à une élimination presque totale de la présence de la population grecque d’Anatolie, et à une diminution importante de la présence turque en Grèce, notamment dans la région de Thessalonique. Il est impossible de déterminer combien de Grecs pontiques, ioniens ou autres moururent entre 1916 et 1923, et combien furent expulsés vers la Grèce ou d’autres pays, d’autant que certains ont transité par la Bulgarie ou la Roumanie à bord des bateaux du SMR30 ou bien par l’URSS (Grecs roméiques). D’après G.W. Rendel, « … plus de 500 000 Grecs furent déportés, mais très peu survécurent ». Edward Hale Bierstadt indique que « selon un témoignage officiel, les Turcs ont massacré de sang-froid 1 500 000 Arméniens et 500 000 Grecs, femmes et enfants compris ». Selon Manus I. Mildrasky dans son livre The Killing Trap, l’estimation des Grecs d’Anatolie qui furent tués s’élève à approximativement 480 000. Il faut enfin remarquer qu’un nombre non négligeable de Pontiques se sont convertis à l’islam et ont déclaré être Turcs pour survivre et garder leurs biens, sans compter les enfants de familles pontiques tuées, qui ont été adoptés et élevés par des Turcs.


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