Sergent

  • 5 novembre 2014

Histoire

Au Moyen Âge, les sergents d’armes sont des soldats permanents, qui ne sont au départ que des forces d’appoint en campagne. Ils sont au service de simples chevaliers, ou de villes, d’évêques, d’abbayes ou même de corporations. Au combat, ils pouvaient être engagés en bataillons complets, et chargés de soutenir, voire de remplacer, les chevaliers, ou parfois être chargés de diriger individuellement des groupes de guerriers moins expérimentés.

On peut citer les Templiers ou l’ordre Teutonique, dont la majorité des combattants étaient appelés sergents, car le statut de chevalier était réservé aux membres d’origine noble.

Philippe Auguste, avant de partir en Croisade, crée deux fonctions portant ce nom :

les sergents royaux : chaque prévôt dispose de sergents pour exécuter ses décisions de justice ;
des sergents d’armes, qui lui servent de gardes du corps.
Les premiers portèrent ensuite le nom de sergents des maréchaux jusqu’en 1501 et, la création des premières compagnies de maréchaussée réglées, les cavaliers sont appelés archers jusqu’en 1760. Ils sont les ancêtres de la gendarmerie nationale française.

Le sergent des troupes montées se dénomme maréchal des logis dans les troupes historiquement dotées de chevaux. L’appellation maréchal des logis provient du fait que les premiers porteurs de ce titre étaient chargés de préparer les étapes de leur escadron (ravitaillement, hébergement).

XVIe siècle

Les sergents de bataille étaient chargés de faire ranger l’armée en bataille d’après les instructions du sergent major-général de l’infanterie.
Dans les légions nationales du roi François Ier, le sergent de bataille assiste le capitaine qui commande une compagnie de 1000 hommes.

XVIIe siècle

« Le sergent est d’ordinaire un soldat qui est passé par les degrés d’Anspesade, ou de caporal. Quelquefois on lui donne la Hallebarde sans qu’il en ait exercé aucun, principalement quand il est de belle taille, vigilant, et qu’il sait bien lire et écrire, ces dernières conditions étant essentielles au poste de premier sergent de la compagnie, compte-tenu qu’il tient le registre du logement des officiers et des soldats de la compagnie.
Il appelle les soldats par leurs noms le jour du prest, et c’est lui qui le fait d’ordinaire en l’absence des officiers, et liste ceux absents lors des gardes. Le sergent de garde, en l’absence des officiers de la compagnie, monte et descend les gardes, à la tête des premiers rangs, la Hallebarde en main.
Les autres sergents se mettent sur les ailes de la compagnie, et font observer les distances dans les rangs et les colonnes, tant pour la marche que pour le combat. Tous les soirs le sergent de garde vient prendre l’ordre du major ou de son aide, et le porte à son corps-de-garde. Ensuite un autre sergent va savoir du major ce qui se passe de nouveau pour en avertir les officiers. Quand un sergent est de garde, et qu’il sort du corps-de-garde pour une affaire d’importance, il laisse l’Ordre et le Mot à un des caporaux parmi ceux qui constituent la garde. »
Les armées de toutes les époques ont multiplié les spécialités et les fonctions des sergents. Ainsi, l’on a :

le premier sergent de la compagnie ;
le sergent de semaine, le sergent de garde ;
le sergent recruteur ;
le sergent instructeur ;
le sergent-major ;
le sergent-major régimentaire.

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