Soldat allemand

  • 10 novembre 2014
Sturmtruppen

source : wikipedia
Les Sturmtruppen (ou Stoßtruppen) furent des unités d’élites de l’armée impériale allemande durant la Première Guerre mondiale. Elles furent créées dans l’esprit de la guerre de positions.

La stratégie de combat des Sturmtruppen

La stratégie des Sturmtruppen est en grande partie inspirée de la tactique d’infiltration développée par le général allemand Oskar von Hutier qui convenait parfaitement aux Stoßtruppen.

La stratégie d’assaut des Sturmtruppen est tirée de la tactique d’infiltration du général Oskar von Hutier
Les Sturmtruppen à partir de la mi-1916 vont devenir indissociables des assauts allemands. En effet les Stoßtruppen n’ont pas leur pareil dans l’armée allemande pour percer les lignes adverses défendues par des mitrailleuses et des barbelés. Contrairement à Falkenhayn, Ludendorff n’essaye pas de tenir ses positions à tout prix, il prépare des positions pour une éventuelle retraite et cherche à éviter de trop lourdes pertes pour des objectifs peu importants. Les Sturmtruppen qui constituent la première vague d’un assaut se divisent en plusieurs groupes censés réduire au silence et prendre les positions ennemies grâce à leurs armes spécialisées comme les lance-flammes par exemple. La plupart du temps un assaut commence par un bombardement d’artillerie sur les positions ennemies ainsi que sur les fils de fer barbelés, une fois le bombardement terminé, les lance-flammes entrent en action pour liquider le maximum de positions et de soldats ennemis pour les Stoßtruppen puissent partir à l’assaut et réduire au silence les derniers résistants à coups de gaz, de mitrailleuses ou de Minenwerfer4. Bien sûr tout ne se passe pas forcément dans ces conditions mais c’est la tactique que doivent employer les Sturmtruppen. Ainsi dans la Somme, les Stoßtruppen vont parfaitement utiliser la stratégie qui leur convient en attaquant une tranchée anglaise après un long et dur bombardement et capturant 29 hommes (les morts et blessés anglais sont inconnus) et ne perdant pour leur part qu’un homme, blessé. Cette opération est néanmoins une exception.

Une autre opération illustrant bien la stratégie des Sturmtruppen est l’opération Strandfest qui consiste en la reprise d’une tête de pont anglaise sur l’Yser près de Nieuport le 10 juillet 1917. Avec l’aide de 42 batteries de 77 mm et de 105 mm, de 16 obusiers lourds de 150 et 210 mm, de 7 obusiers de sièges ainsi que de 10 Minenwerfer et de deux pièces de marine de 240 mm, le Marine-Sturm-Bataillon composé de 300 hommes combat deux bataillons anglais de la 1st division et capture 1 500 hommes.

Pour le cas d’une division plus fortement dotée de Sturmtruppen que la normale, l’attaque commence par un éclairage des positions adverses, peu après les Sturmkompanien et les lance-flammes essayent d’isoler les points fortifiés en attendant les Minenwefer et l’infanterie divisionnaire qui se chargera de capturer les positions restantes avant de continuer son attaque (pour ce genre d’attaque, une troupe de choc divisionnaire peut être utilisée). Les Allemands veulent empêcher leur adversaire de réagir efficacement à une attaque et privilégient donc la vitesse dans leurs assauts. Cette tactique sera fortement utilisée en 1917 dans les Flandres. Ainsi le 20 novembre une offensive de 376 chars anglais attaque à la grande surprise des Allemands qui refluent et sont près de lâcher prise mais seront sauvés par l’envoi de renforts en nombre insuffisant. Les Allemands pourront donc reprendre leur position après une contre-attaque menée avec l’aide du SturmBataillon n°3. La rapidité de l’action préconisée par Ludendorff commence à payer et les troupes allemandes liquident en peu de temps les points forts de la position anglaise avec l’aide des Minenwerfer qui tirent sur les objectifs des Allemands. Peu après l’artillerie allemande tire sur les arrières des Anglais, ainsi une compagnie de Sturmtruppen progressant pas à pas nettoie la position d’une Vickers qui empêchait l’avance du 109 RI. Les Anglais sont ainsi obligés de battre en retraite, ce qu’ils font en bon ordre. À l’image de cette bataille ce sont deux stratégies différentes qui s’opposent : celle des Anglais avec l’effet de surprise et la forte utilisation des chars contre celle des Allemands avec un violent bombardement d’artillerie qui permet à l’infanterie spécialisée de pénétrer dans les lignes adverses.

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