Sioux

  • 4 novembre 2014

Tribus

Ce peuple se partageait en trois grands groupes géographiques et dialectals, à leur tour subdivisés en sept tribus qui constituaient les « Sept feux du Conseil » d’origine :

  • Les Santis ou Dakotas (territoire traditionnel Minnesota) qui comprennent :

 Sissetons. Sisseton-Wahpeton Oyate (Réserve du Lac Traverse - Dakota du Sud) ; -Spirit Lake tribe (Réserve de Devil’s Lake - Dakota du Nord)
 Wahpetons (« Ils habitent sous les feuilles »). Sisseton-Wahpeton Oyate (Réserve du Lac Traverse - Dakota du Sud) ; Spirit Lake tribe (Réserve de Devil’s Lake - Dakota du Nord)
 Wahpekutes (« Ils chassent sous les feuilles »). Petites réserves du Minnesota ; -Flandreau Santee Sioux Tribe (Réserve de Flandreau - Dakota du Sud)
 Mdewakantons (« Ils habitent le lac sacré »). Spirit Lake tribe (Réserve de Devil’s Lake - Dakota du Nord), Réserve de Shakopee-Mdewankanton (Minnesota) et Flandreau Santee Sioux Tribe (Réserve de Flandreau - Dakota du Sud) ;

  • Les Sioux centraux ou Nakotas (territoire national Dakota) qui comprennent (ou comprenaient) :

 Yanktons « Iyanktonwan » (« Ils habitent au bout »). Yankton Sioux Tribe (Yankton - Dakota du Sud) ; Spirit Lake tribe (Réserve de Devil’s Lake - Dakota du Nord)
 Yanktonnais « Iyanktonwanna » (« Les petits Yankton »), qui étaient subdivisés dans les deux groupe des Upper Yanktonnais et des Hunkpatina4 (« Ils campent à l’extrémité ») ou Lower Yanktonnais. Standing Rock Sioux Tribe (Réserve de Standing Rock - Dakota du Sud e du Nord) ; Réserve de Fort Peck (Montana) ; Lower Brulé Sioux Tribe et Crow Creek Sioux Tribe (Réserves de Lower Brulé et de Crow Creek - Dakota du Sud)

  • Les Tetons ou Lakotas (territoire traditionnel Dakota/Wyoming) qui constituaient à l’origine l’un des Sept Feux du Conseil, mais qui se subdivisèrent au xviiie siècle, après leur émigration vers les grandes plaines, en sept groupes :

Hunkpapas (« Ils campent à l’entrée ») Standing Rock Sioux Tribe (Réserve de Standing Rock - Dakotas du Sud et du Nord) ; Réserve de Fort Peck (Montana)
Oglalas (« Ils se dispersent ») Oglala Sioux Tribe et Rosebud Sioux Tribe (Réserves de Pine Ridge et de Rosebud - Dakota du Sud)
Sicangu (« Cuisses brûlées » ou « brulés »). Rosebud Sioux Tribe, Brule Sioux Tribe et Crow Creek Sioux Tribe (Réserves de Rosebud, de Lower Brule et de Crow Creek - Dakota du Sud)
Minneconjous « Mnikwojupi » (« Ils plantent près de l’eau »). Cheyenne River Sioux Tribe, Rosebud Sioux Tribe et Crow Creek Sioux Tribe (Réserves de Cheyenne River, de Rosebud et de Crow Creek - Dakota du Sud)
Sans-Arcs (« Sans arc »). Cheyenne River Sioux Tribe (Réserve de Cheyenne River - Dakota du Sud)
Two Kettles (« Deux fois bouilli »). Cheyenne River Sioux Tribe, Rosebud Sioux Tribe et Crow Creek Sioux Tribe (Réserves de Cheyenne River, de Rosebud et de Crow Creek - Dakota du Sud)
Blackfeet Sioux (« Pieds noirs » à ne pas confondre avec le peuple algonquin des Blackfoot). Cheyenne River Sioux Tribe (Réserve de Cheyenne River - Dakota du Sud) et Standing Rock Sioux Tribe (Réserve de Standing Rock - Dakotas du Sud et du Nord)
Les Assiniboins faisait originairement partie des Hunkpatina-Yanktonnais, mais plus tard ils se détachèrent de leur peuple d’origine pour se déplacer vers les régions canadiennes du Manitoba et de la Saskatchewan, où ils gardèrent leur idiome nakota et entrèrent dans un état de guerre permanente avec tout le reste de l’ancienne confédération Sioux, gagnant à juste titre le nom de Hohes (rebelles) ; ils peuvent être ainsi classifiés :

Assiniboines. Réserves de Fort Peck et de Fort Belknap (Montana) et réserves en Alberta (Canada)
Stoneys (apparentés aux Assiniboins) réserves en Alberta

Histoire

XVIIe siècle : premiers contacts avec les Européens

Les Français furent les premiers Européens à rencontrer les Sioux, sur la façade occidentale du lac Supérieur, dans les États actuels du Minnesota et du Wisconsin. À l’époque de ces premiers contacts, dans les années 1670-1680, les Sioux étaient sédentarisés en gros villages ; ils alternaient la culture du maïs, la cueillette du riz sauvage et la chasse aux bisons, présents alors dans les clairières du Haut-Mississippi.

XVIIIe siècle : la conquête de l’ouest

Au cours du XVIIIe siècle, les bandes sioux, probablement chassées par les conflits alors endémiques autour des Grands Lacs et le développement des épidémies qui décimaient les tribus voisines, commencèrent leur migration vers l’Ouest. Ce mouvement au-delà du Mississippi était également motivé par l’abondance du bison et par l’apparition du cheval, venu des plaines du Sud, où les Indiens l’avaient adopté lorsqu’il était apparu avec l’arrivée des Espagnols, au XVIe siècle.

Au cours du XVIIIe siècle, les tribus sioux se constituèrent un véritable « empire » dans l’Ouest en repoussant les Crows (Corbeaux en français) vers les Montagnes Rocheuses, et les Panis sur la rivière Platte. Ils apparaissent dans les récits pour la première fois en 1650 dans la région des lacs Milles et Leech à proximité du Mississippi, dans le Minnesota. Les frontières de leur nouveau territoire étant à un jour de marche du lac Supérieur. Sous la pression des tribus Ojibwé (parmi les premiers à obtenir des armes à feu), ils se déplacèrent à nouveau plus à l’ouest, poussant devant eux les Cheyennes, les Omahas, les Corbeaux et d’autres tribus plus petites. Ils envahirent rapidement tout l’ouest et le sud-ouest du pays après l’acquisition de chevaux et de fusils.

Vers 1750, ils traversèrent le Mississippi et envahirent les Collines noires.

XIXe siècle : l’affrontement de deux empires

Amos Two Bulls, indien Sioux du Dakota dans le Buffalo Bill’s Wild West Show (1900), photographié par Gertrude Käsebier

L’expédition Lewis et Clark, au début du XIXe siècle, permit aux américains d’approfondir leurs connaissances sur les Sioux. À l’arrivée des colons américains dans les Grandes Plaines, dans les années 1830-1840, les Sioux occupaient ainsi un vaste territoire qui s’étendait depuis le Missouri jusqu’aux monts de la Little Bighorn (les actuels États du Dakota du Nord et du Dakota du Sud), ainsi que sur une partie du Minnesota, du Wyoming et du Nebraska. Dans cette conquête, la Confédération sioux s’est alliée aux Arapahos et aux Cheyennes ; cette alliance, qui perdura tout au long du XIXe siècle, faisait des Sioux la puissance militaire la plus imposante des Plaines du Nord.

XXIe siècle : le mouvement indépendantiste

Le 20 décembre 2007, les représentants lakotas ont déclaré rompre officiellement les traités signés avec les États-Unis, les considérant sans valeur pour avoir été violés maintes fois par les États-Unis. Ils ont affirmé ainsi leur souveraineté sur les cinq États du Dakota du Nord, du Dakota du Sud, du Montana, du Nebraska et du Wyoming pour former la République Lakota.

Sioux célèbres
Historiques

Thaóyate Dúta (Sa Nation Rouge, mieux connu comme Little Crow), chef de guerre sioux mdewakanton dans le « soulèvement sioux » de 1862
Iŋkpáduta (Inkpaduta - Scarlet Point), chef de guerre sioux wahpekute, ennemi irréductible des Américains (actif 1857/1876)
Siŋté Glešká (Spotted Tail), grand chef sioux brulé, favorable à l’intégration dans la civilisation blanche
Maȟpíya Lúta (Red Cloud), grand chef sioux oglala, vainqueur de la « Guerre de Red Cloud » (1866-1868), ensuite favorable à l’intégration dans la civilisation blanche
Tȟatȟáŋka Íyotake (Sitting Bull), grand chef sioux hunkpapa, un des principaux résistants face à l’armée américaine
Tashunca-Uitco (Tȟašúŋke Witkó - Crazy Horse), grand chef oglala, un des principaux résistants face à la civilisation des États-Unis
Colonel Gregory Boyington, pilote américain de la Seconde Guerre mondiale, d’origine sioux.

Portfolio

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