Saint-Dizier

  • 6 novembre 2014

Localisation

Histoire

Antiquité

Bien que la première mention du nom de la commune n’apparaisse que vers la fin du ixe siècle, l’occupation en est fort ancienne (des traces d’occupation à partir du néolithique).

La ville s’est substituée progressivement à la place forte gallo-romaine d’Olonna, où d’après la légende, des rescapés de la destruction d’Andemantunnum auraient rapporté la dépouille de leur évêque, Dizier, et en auraient fait un sanctuaire.

Moyen Âge

Au Moyen Âge, le développement de la cité se fait autour de son église (Notre-Dame), sous l’égide de ses seigneurs, les Dampierre. C’est en effet sous Guy II de Dampierre (1155-1215) que commencent l’édification du château et de l’église. C’est Guillaume de Dampierre, époux de Marguerite comtesse de Flandre qui, influencé par l’organisation des villes flamandes, promulgue une charte d’affranchissement, en 1228, qui lui permet de déléguer une partie de ses pouvoirs aux échevins de la ville.

C’est le 3e fils de Guillaume qui héritera de la seigneurie de St-Dizier et de Sompuis. Il sera connétable de Champagne et épousera Laure d’Avraiville, fille de Mathieu II, duc de Lorraine. Guillaume, fils cadet de Jean Ier, reprendra la seigneurie de St-Dizier et la transmettra à sa descendance jusqu’à Jeanne qui épousera en deuxième noce Jacques de Vergy. La cité passe ensuite à la famille des Vergy, alliés du parti des Bourguignons.

Temps modernes

Saint-Dizier, par sa position stratégique, se voit assiégée lors du conflit entre l’empereur Charles V (Charles Quint) et François Ier, en 1544. La place forte se rend après une résistance de plusieurs mois. Le Roi de France a lui-même salué l’héroïsme de ses habitants. Propriété des impériaux, Saint-Dizier sera rendue à la France au traité de Crépy-en-Laonnois, le 18 septembre 1544. La ville passe au douaire de Marie Stuart en 1560 puis à la famille Lorraine-Guise et Claude de Lorraine y séjourne et y fait des travaux .

En 1755, un incendie détruisit les trois-quarts de la vieille ville. L’église Notre-Dame fut également touchée à cette occasion. Seules quelques maisons de la Place Emile-Mauguet et de la rue du Petit-Sauvage échappèrent à la destruction.

En 1814, Saint-Dizier fut à nouveau le centre de conflits. En janvier, Napoléon Ier y chassa les Russes : ce fut la première grande victoire de la Campagne de France. Il y remporta une seconde victoire en mars.
Le chemin de fer arrive à Saint-Dizier en 1855

XXe siècle

Durant le premier conflit mondial, la commune servit entre autres de point de départ pour l’approvisionnement du front, via la Voie Sacrée, pendant la bataille de Verdun.

La réquisition par la Luftwaffe (armée de l’air allemande) de son aérodrome lors du second conflit mondial valut à Saint-Dizier de connaître de nombreux bombardements aériens par les forces anglo-américaines.

La ville, grâce à un savoir-faire issu d’un long passé sidérurgique, a pu ensuite se développer et se spécialiser dans ce domaine (fonte d’art, mécanique agricole). Parallèlement, l’usine de crème glacée des frères Ortiz va se développer et sa marque, Miko, sera connue mondialement.

Au milieu des années 1990 la municipalité a engagé un travail de renouvellement urbain transformant radicalement le centre-ville.

Des fouilles préventives permirent de mettre au jour des tombes dont trois de nobles francs d’une grande rareté, les objets ont été versés au Musée municipal de Saint-Dizer.

Administration

Pays Drapeau de la France France
Région Champagne-Ardenne
Département Haute-Marne

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