Charente

  • 10 novembre 2014

Histoire

La Charente et les provinces qui occupaient son territoire avant 1790 : l’Angoumois, la Saintonge, le Poitou et la Marche.
Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789. Il a été formé autour de l’Angoumois et de son ancienne capitale, Angoulême, qui a été choisie pour être le chef-lieu d’un département qui intégra à l’ouest le Cognaçais (des limites de l’actuelle Charente-Maritime jusqu’à Bassac) et le Sud-Charente avec Barbezieux-Saint-Hilaire, qui faisaient partie de la Saintonge, et à l’est les terres limousines du Confolentais, ainsi que quelques communes du Poitou au nord et du Périgord au sud1.

La Charente a été habitée dès le paléolithique moyen (sites de Vilhonneur, Gardes-le-Pontaroux, Sers, Mouthiers).

Au cours de l’Histoire, il n’a jamais vraiment existé d’unité, ni politique, ni religieuse, ni judiciaire. La coupure entre l’Angoumois, à l’est, centré sur Angoulême et la Saintonge, à l’ouest, centrée sur Saintes et englobant Cognac, qui existait déjà à l’époque celte a perduré jusqu’à la Révolution et n’a d’ailleurs pas totalement disparu.

La Saintonge est ainsi nommée car elle était le territoire des Santons, tandis que l’Angoumois aurait été le territoire d’une autre tribu, plus petite, les Agésinates. Pendant l’occupation romaine, toute la Charente est devenue une riche région gallo-romaine dont il reste en particulier les thermes de Chassenon et le théâtre des Bouchauds.

À la suite des grandes invasions et de l’effondrement de l’Empire romain, le département entre dans une période de léthargie comme l’ensemble de l’Aquitaine à laquelle il appartient.

À l’époque médiévale, des places fortes ont été érigées entre le xe siècle et le xiie siècle, période pendant laquelle chaque village a également construit son église romane. Villes et châteaux fortifiés (Cognac, Angoulême, Villebois-Lavalette…) ont été mis à mal durant la guerre de Cent Ans et l’occupation anglaise. Celle-ci se termine en Charente avec la prise de Chalais en juin 1453, un mois avant la bataille de Castillon.

Reconstruits, châteaux et églises ont souffert des guerres de religion, qui ont été un désastre pour ce département (départ de plus de 50 % des artisans).

Les Charentais ont formé une partie importante des colons de la Nouvelle-France (Québec).

Durant la Révolution, peu d’évènements marquants sont à signaler - si ce n’est la création du département de la Charente - et la Terreur y a été très modérée.

Le commerce se faisait par le fleuve (sel, cognac, matériaux…) et diverses industries (papeteries, fonderies…) datent du xviie siècle.

Le XIXe siècle avec la révolution industrielle et le commerce du cognac a été une période de grande richesse. La crise engendrée par le phylloxéra, qui a commencé à ruiner le vignoble charentais dès 1872, a provoqué un fort exode rural qui, cependant avait déjà commencé dès 1851, année où le département a atteint son record démographique. À cette baisse de population se sont ajoutées les saignées des guerres et la Charente n’a toujours pas retrouvé son niveau de population de 1851.

Durant la Seconde Guerre mondiale, sa position coupée en deux par la ligne de démarcation avec l’Ouest, zone occupée, et l’Est, zone libre, explique l’organisation rapide de réseaux de résistance.