Aisne

  • 7 novembre 2014

Administration

Pays France
Région Picardie
Création du département 4 mars 1790
Chef-lieu
(Préfecture) Laon
Sous-préfecture(s) Château-Thierry
Saint-Quentin
Soissons
Vervins

Code Insee 02
Code ISO 3166-2 FR-02
Code Eurostat NUTS-3 FR221

Démographie

Gentilé Axonais
Population 541 302 hab. (2011)
Densité 73 hab./km2

Géographie

Superficie 7 369 km2
Subdivisions
Arrondissements 5
Circonscriptions législatives 5
Cantons 42
Intercommunalités 28
Communes 816

Localisation

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Histoire

Antiquité

La région est habitée par les peuples gaulois des Viromanduens, des Suessions et des Rèmes.

En 57 avant J.-C., la bataille de l’Aisne marque le début de la domination romaine.

Moyen Âge

En 486, la victoire de Clovis sur Syagrius à la bataille de Soissons conduit à la disparition de la présence romaine et à l’avènement des Francs.

En 593, bataille de Droizy (ou Trucy, sur l’Ailette), qui voit la victoire de Frédégonde sur les Austrasiens.

En 596, bataille de Laffaux (Latofau) qui opposa le royaume de Neustrie au royaume d’Austrasie. Thibert II d’Austrasie fut défait par Clotaire II de Neustrie. L’originalité de cette bataille réside dans le fait que les deux rois étaient tous deux sous la régence de leur mère : Frédégonde pour Clotaire II et Brunehilde pour Thibert II.

En 680, victoire d’Ébroïn sur Pépin de Herstal dans le même secteur.

En 687, les Austrasiens sont vainqueurs des Neustriens à Tertry près de Saint-Quentin, et assurent l’unification des royaumes francs.

En 752, Pépin le Bref se fait couronner roi à Soissons.

En 771 après la mort de Carloman Ier à Samoussy, tout près de Laon, son frère Charlemagne se fait reconnaître à Corbeny comme unique monarque du royaume des Francs par une assemblée de seigneurs et plusieurs évêques.

En 833, Louis le Pieux est déchu de ses droits royaux à Soissons.

En 877, Charles le Chauve instaure le système féodal à Quierzy-sur-Oise.

En 883, le roi Carloman II obtient une victoire à Vailly-sur-Aisne sur les Vikings qui pillaient la région.

Époque moderne

En 1539, le roi de France François Ier promulgue l’ordonnance de Villers-Cotterêts entre le 10 et le 15 août 1539

En 1544, traité de paix signé à Crépy-en-Laonnois entre Charles Quint et François Ier.

En 1567, en plein troubles religieux, Soissons est pillé par les calvinistes.

En 1594, Henri IV reprend Laon, alors occupé par la Ligue.

En 1659, la signature du traité des Pyrénées (dans l’Île-aux-Faisans sur la rivière Bidassoa au pays basque) met fin aux menaces espagnoles sur la Thiérache.

Époque contemporaine
La création du département

En 1790, création du département de l’Aisne en l’église Saint-Martin de Chauny ; lJean Charles Joseph Hyacinthe de Sars (maire de Laon, en 1800) participe à sa délimitation. Le chef-lieu en est Laon, capitale des derniers rois Carolingiens. Ce choix est précédé d’un vif débat entre les partisans de Soissons, chef-lieu de l’ancienne généralité, parmi lesquels le jeune Louis Antoine de Saint-Just, et ceux de la ville de Laon qui fut finalement choisie par les notables en raison de sa position centrale.
Le département est créé sur trois anciennes provinces :

Picardie avec le Vermandois et la Thiérache
l’Île-de-France avec le Laonnois et le Soissonais
la Champagne avec Château-Thierry.
De 1791 à 1793, les six districts (Saint-Quentin, Vervins, Laon, Chauny, Soissons et Château-Thierry) du département de l’Aisne fournirent cinq bataillons de volontaires nationaux.

De 1800 à 1900

En 1814, après une courte victoire contre les Prussiens à la bataille de Craonne le 7 mars, Napoléon Ier est défait lors de la bataille de Laon, les 9 et 10 mars suivants, amorce de sa chute.

Première Guerre mondiale

Canon caché dans les ruines, entre l’Aisne et la Marne, avec munitions et douilles d’obus tirés, début juin 1918
Pendant la Première Guerre mondiale, le département de l’Aisne est l’un des départements les plus touchés. La bataille du Chemin des Dames, appelée aussi offensive du général Nivelle au printemps 1917, reste sans doute l’une des batailles les plus importantes de cette période. Son échec est à l’origine de plusieurs foyers de rébellion, notamment autour de Soissons. C’est le début de ce qu’on appelle les « mutineries de 1917 », lesquelles se soldent par l’exécution d’une cinquantaine de meneurs, sur ordre de Pétain, remplaçant Nivelle. Après l’armistice, une partie du département est classée en zone rouge et un long travail de désobusage et de reconstruction est mené, .

Des réfugiés des départements de l’Aisne et de la Somme, évacués par les Allemands, furent accueillis notamment dans le village belge de Ways, entre février et juin 1918. Une plaque dans le porche de l’Église Saint-Martin de Ways atteste de leur reconnaissance.

Seconde Guerre mondiale

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le département est coupé en deux par le rattachement du nord à la zone interdite par les occupants.

La population juive de l’Aisne, assez peu nombreuse, est déportée en deux temps : une première rafle principale le 17 juillet 1942, en même temps que la deuxième journée de la Rafle du Vél’ d’hiv’ organisée par la préfecture et exécutée par la police française, et au début de 1944, des rafles effectuées par la Gestapo.

La Résistance est très active dans les grands secteurs ferroviaires de Tergnier, Saint-Quentin, Château-Thierry, Laon et Hirson-Buire. Plusieurs maquis sont constitués, notamment dans la forêt de Villers-Cotterêts et celle de Wassigny. Lors de la Libération, des villes sont confiées à l’administration de quelques chefs résistants, parmi lesquels Raymonde Fiolet (alias « Roberte ») à Soissons.