51e régiment d’infanterie

  • 24 avril 2020

Première Guerre mondiale

Au début de la guerre 1914, les 51e et 87e RI constituaient la 6e brigade d’infanterie (général E. Care), celle-ci et la 5e brigade d’infanterie (général A. Deffontaines).
Casernement en 1914 : Beauvais ; 6e BI ; 3e division d’infanterie ; 2e corps d’armée.
Ordre de bataille du 51e RI au 5 août 1914 :
1) État-Major du régiment
colonel Leroux
Médecin-major de 1re classe Mathieu
Capitaine-adjoint au chef de corps Mathieu
Officier de détails : lieutenant Hennebicque
Officier d’approvisionnement : lieutenant Barbenoire
Porte-drapeau : lieutenant A.L. Recuras-Massaquant(tué à Mouilly (Meuse) le 5 mai 1915)
2) 1er bataillon
Chef de bataillon lieutenant-col A.L.J. Agel
1re compagnie : capitaine J.F.M. Fehner
2e compagnie : capitaine Rolland
3e compagnie : capitaine Bayol (Georges) tué au combat le 10.11.1914 à Vienne-le-Chateau (Marne).
4e compagnie : capitaine Tarrit
1re section de mitrailleuses : lieutenant Salvan
3) 2e bataillon
Chef de bataillon com. Berthon
5e compagnie : capitaine Mazin
6e compagnie : capitaine Vallée (tué à Virton le 22 août 1914)
7e compagnie : capitaine Pierron
8e compagnie : capitaine Dumay
2e section de mitrailleuses : lieutenant ?
4) 3e bataillon
Chef de bataillon com. S. Mayer
9e compagnie : capitaine Habguillart
10e compagnie : capitaine Parmentier
11e compagnie : capitaine Picart
12e compagnie : capitaine Hayot
3e section de mitrailleuses : lieutenant ?

1914

Le 51e RI a participé à la bataille de Virton le 22 août 1914, à Houdrigny.
Cesse
la Marne

1915

Argonne
Beauséjour
les Eparges
Champagne

1916

Tahure

1917

Mont-Spin
Plateau de Pommérieux

1918

Mailly-Raineval
Plateau du Losange
Bois Saint-Hubert
Cote 196
les Mamelles (lieu situé dans la Marne sur le site de la main de Massiges)
le Fourmilier

VERDUN - COTE 304 - plateau de Pommerieux - 17 juillet 1917

Attaque du 17 juillet 51e R.I.

Enlevé en camions le 30 juin, le Régiment est transporté au camp des Clairs-Chênes. Les 4 et 5 juillet, il bivouaque au camp de Béthelainville, puis, le 6 juillet, il vient cantonner à Souhesmes et Vadelaincourt. Dès le 7, il se prépare avec ardeur à l’attaque qu’il doit prononcer le 17 sur le terrain redoutable de la cote 304.
Le 11 juillet, le lieutenant-colonel NICOLAS, évacué, est remplacé par le lieutenant-colonel TEILHAC.
Le commandant HUBERT, revenu au régiment après guérison, prend le commandement du 1er bataillon, en remplacement du commandant MAZIN, évacué en mai.
Prêt pour la grande tâche qui lui a été confiée, le 51e R. I. est transporté en camions, le 14 au soir dans les bois de Béthelainville. Le 16, à 20 heures, les bataillons se portent sur leurs emplacements de départ. Le mouvement très pénible en raison des difficultés du terrain n’est terminé que le 17, à 2 heures 30.
Quelques heures après, à 6 heures 15, les bataillons RAMPILLON (2e) et DESCORMES (3e), sortant de la tranchée Bouchez et du boyau des Zouaves, s’élancent à l’assaut sous un violent tir de barrage. Le bataillon HUBERT vient remplacer les unités d’attaque comme garnison de tranchée.
La position ennemie, fouillis inextricable de tranchées et de boyaux bouleversés par notre artillerie, est abordée avec un entrain extraordinaire. Les hommes enjambent les chevaux de frise éventrés, les fils de fer projetés en tous sens dans les trous d’obus. Ils tombent et se relèvent dans les entonnoirs formidables, regagnent leur place et continuent l’ascension de la pente chaotique du Ravin de la mort.
L’objectif, les tranchées Grosclaude, Lescaux et la Demi-Lune, est rapidement atteint et la résistance ennemie, brisée. Dans leur ardeur, certains éléments poussent même au-delà vers Brocard et dans la tranchée Koenig.

Cette brillante action nous rend maîtres d’observatoires précieux et dégage la cote 304 à l’ouest.
Aussi, l’ennemi réagit furieusement avec son artillerie. Le terrain conquis est pilonné jour et nuit avec une extrême violence par obus de gros calibres.
Dans la nuit du 17 au 18, la compagnie de droite du bataillon RAMPILLON (6e
Cie, capitaine THOUARD), combat toute la nuit à la grenade et repousse trois contre-attaques.
Malgré la fatigue et le bombardement terrible, le terrain est organisé solidement. Aussi, après la relève, le Régiment pouvait-il être fier de son œuvre.
L’ennemi, qui a subi de lourdes pertes, laissait entre nos mains : 150 prisonniers, 6 mitrailleuses et 5 minenwerfer.

Le Régiment perdait :
2 officiers tués :
Sous-lieutenant BLOND ;
— DUCOURT.
4 officiers blessés :
Capitaine LARROUX.
Sous-lieutenant ROLLAND ;
— COUTEAU ;
— WARABIOT.
65 tués — 217 blessés — 58 disparus.
Ce brillant fait d’armes fait obtenir au Régiment une deuxième citation à l’ordre de l’Armée, et le
droit au port de la fourragère, aux couleurs de la Croix de guerre.

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