Saint-Lambert-sur-Dives

1 vote

German forces surrendering in Saint-Lambert-sur-Dive

La petite ville de Saint-Lambert-sur-Dives se trouve sur la route principale Trun-Chambois à sa jonction avec une route secondaire allant au nord-est. Le soir du 18 août, une petite force mixte de la 4e Division blindée canadienne s’est approchée de ce point clé. Elle se composait de chars, de canons antichar autopropulsés et de fantassins des Argyll et Sutherland Highlanders of Canada. L’ensemble de la force, 175 hommes tous grades confondus, était commandé par le major D.V. Currie du 29th Canadian Armored Reconnaissance Regiment (South Alberta Regiment). Elle a immédiatement rencontré une résistance déterminée de la part des troupes ennemies installées dans le village, et des canons de 88 mm ont mis hors d’usage deux de ses chars. À la tombée de la nuit, le major Currie entra seul à pied, reconnut les défenses ennemies et, face à de lourds tirs de mortier, fit débarquer les équipages des chars désemparés. Tôt le lendemain matin, il mena ses hommes à l’assaut du village. Face à l’opposition féroce des blindés, de l’artillerie et de l’infanterie ennemis, ils se frayèrent un chemin au milieu de celui-ci et y consolidèrent leur position.

Commence alors une période d’âpres combats. L’ennemi, résolu à se frayer un chemin vers le nord-est, lança au cours des trente-six heures suivantes une succession de contre-attaques violentes contre les forces du major Currie. Toutes ont été refoulées. Au soir du 20 août, les Allemands tente un dernier effort, mais la force d’attaque a été mise en déroute avant même qu’elle ne puisse être déployée. Les Canadiens attaquent alors eux-mêmes et achèvent la prise de Saint-Lambert.

Non seulement la détermination du major Currie et de ses hommes « pendant trois jours et trois nuits de combats acharnés » a dénié à l’ennemi une route par laquelle il aurait pu extraire bon nombre de ses troupes, mais elle a infligé des pertes extraordinairement lourdes. Le décompte était de sept chars ennemis, douze canons de 88 millimètres et quarante véhicules détruits ; tandis que quelque 300 Allemands ont été tués, 500 blessés et 2 100 capturés. La Croix de Victoria que le commandant de la petite force a reçue par la suite - la première remportée par un Canadien lors de la campagne en Europe du Nord-Ouest - n’était pas une reconnaissance extravagante.

Voir aussi

Le quartier oublié

Carte du quartier Saint-Jean rasé Marseille 1943

Sainte-Anne (rue)

Au XIVe siècle, la première de ces rues s’appelait de la Pélissérié-Large, et la seconde portait le nom de la (...)

Place Neuve (côte Ouest de Victor Gelu)