Opération Alberich

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Opération Alberich
Description de cette image, également commentée ci-après
Nouvelle ligne de front après l'Opération Alberich
Informations générales
Date du au
Issue Retrait stratégique allemand réussi
Belligérants
Drapeau de la France France
Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Pertes
200 villages détruits

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Coordonnées 49° 30′ nord, 2° 50′ est

L'opération Alberich (en allemand : Unternehmen Alberich) est une opération militaire allemande désignant le repli stratégique des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg en février et mars 1917 lors de la Première Guerre mondiale.

Pour l'état-major allemand, le but est double : à la fois revenir à des positions plus fortifiées mais aussi diminuer la longueur du front en réduisant notamment deux percées en France, résultats de la bataille de la Somme.

Contexte stratégique en 1917[modifier | modifier le code]

En 1917, les Allemands prennent nettement l'avantage sur le front russe et espèrent venir à bout de l'armée impériale russe avant de reporter leur effort principal sur le front ouest. L'opération Alberich, nommée d'après le nain magicien de la mythologie germanique, a pour but de raccourcir les lignes allemandes entre Arras et Soissons pour mieux faire face à l'offensive de l'Entente prévue pour 1917.

Retrait des troupes allemandes[modifier | modifier le code]

Les 1re, 2e armée et l'aile droite de la 7e armée, faisant partie du groupe d'armées « Kronprinz Rupprecht » commandé par le prince Rupprecht de Bavière, participent à cette opération. Le retrait des troupes allemandes est préparé entre le et le et exécuté entre le 16 et le . La nouvelle ligne fortifiée, la position Siegfried, adossée à la ligne de hauteurs du Chemin des Dames, est beaucoup plus forte que la précédente. Cette Siegfried Stellung ne doit pas être confondue avec la ligne Siegfried (construite à la frontière franco-allemande avant la Seconde Guerre mondiale).

Lors de leur retrait, les forces allemandes ont systématiquement détruit les infrastructures et les agglomérations : environ 200 villages et des lieux historiques comme le château de Coucy[1]. Les Allemands piègent également les routes avec des mines, arrachent les rails de chemin de fer et détruisent les ponts. Les voies de communication sont alors impraticables. En plus des infrastructures, les arbres sont sciés dans les vergers et les puits sont comblés ou encore empoisonnés. Cette politique de la terre brûlée a pour but de ne laisser aucun abri et de ralentir la progression des Alliés.

Coucy-le-Château après la destruction allemande de mars 1917, dessin de François Flameng, L'Illustration, 5 janvier 1918.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Les destructions massives effectuées lors de l'évacuation alimenteront les plaintes des Français contre la barbarie allemande. Cependant, la ligne Hindenburg résistera avec succès à l'offensive française du général Nivelle en .

Filmographie[modifier | modifier le code]

Le film 1917 (2019), réalisé par Sam Mendes, a pour cadre l'opération Alberich.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « L'opération Alberich », sur picardie1418.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]