Maurice MICHEL par Guy BONIN

Quelles que soient nos opinions, il convient de saluer la mémoire de tous ceux qui furent les victimes des évènements de 1962 en Algérie : Musulmans, Pieds Noirs, Métropolitains, qui eurent à souffrir dans leur chair et dans leur âme, spécialement ceux dont nous déplorons la tragique disparition.
L’un des plus purs fut sûrement le sous-lieutenant pharmacien des Commandos d’Afrique, Maurice Michel, assassiné, à Alger, le 17 mars 1962, dont la gentillesse, la serviabilité et le courage durant toute la campagne de Libération de la France, au sein de notre Service Sanitaire, ont laissé un souvenir inoubliable.
Pour lui rendre hommage, qu’il me soit permis de reproduire, ci-après, quelques unes des citations qui figurent sur son "in mémoriam" :
"Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime" (Evangile de Saint Jean)
"Dans le péril qui nous menace, nous sommes solidaires. Nous nous sauverons ou nous périrons ensemble" (Bernanos)
et un extrait d’une de ses lettres d’Avril 1945 :
"Il ne faut plus de haine, on ne construit que sur l’Amour".

Aujourd’hui encore, les mêmes motivations, les mêmes qualités morales doivent nous animer.
Le tranquille courage, l’extrême abnégation de Maurice Michel, son sourire en toutes circonstances, sa droiture d’esprit... quels modèles à ne pas oublier !
Pour conclure, encore une citation extraite de son mémorial qui le dépeint tout entier :
"Vous demandez à la liberté de grands biens, je n’attends d’elle que l’Honneur" (Bernanos)
Cher Maurice, les Commandos ne sauraient faillir. Ils tentent, envers et contre tous, de transmettre ton message aux générations qui nous suivent. Car c’est bien le message universel du patriotisme, de la solidarité, de la rectitude morale qui nous animaient au combat, et pour lesquels tant d’entre nous ont versé leur sang, avec une générosité sans faille.
Nous garderons en nos mémoires, nous qui avons eu le privilège de te connaître, l’exemple que tu nous as laissé.