Jacques PANCRAZI

par l’adjudant-chef de réserve Georges Roux

Bonjour, je suis Georges Roux, chef de section de Jacques PANCRAZI lors du débarquement au Rayol-Canadel.

Au petit matin du débarquement de Provence, Jacques venait d’accomplir une mission de liaison à travers un secteur encore tenu par l’ennemi. A son retour à la section, il m’aperçoit aux prises avec un groupe de gendarmes allemands d’un escadron en contre-attaque. Jacques se précipite aussitôt à mon aide, l’arme au poing pour me soutenir.
"L’officier "chleuh" qu’il aborde l’atteint à bout portant d’une rafale mortelle de son Sturmgewehr, leur fameux fusil d’assaut de l’époque. Le jeune volontaire corse fait alors preuve d’un courage hors du commun. Il saisit son adversaire à bras le corps et lui tire les six balles de son 7,65 en plein cœur. Enlacés dans une empoignade à mort, les deux combattants tombent l’un sur l’autre, et se vident de leur sang dans un même flot...
"Quelques jours auparavant, nous étions dans le petit bois de Propriano, assis tous deux, côte à côte, au bord de la Méditerranée. Jacques me demanda gentiment, si j’aimais les oursins. Sans attendre ma réponse, il plongea m’en ramasser un plein casque. Tout en les ouvrant avec mon poignard commando, je me mis à le taquiner :
Mon pauvre gars ! On t’a refilé une drôle de planque ! Et pourquoi donc ?
Parce qu’on dit toujours : jamais deux sans trois ! En Tunisie, mes deux agents de transmission ont été tués à mes côtés. Et toi, te voilà le troisième ! Pancrazi m’a souri :
Bah ! Ça ne fera jamais qu’un sale Corse en moins !
"Tout au long de ma triste vie, j’ai profondément regretté mes paroles. Ce gosse, je l’aimais comme mon propre fils. Si tu avais pu voir sa joie, quand nous avons embrassé la terre de Provence sur la plage du Rayol-Canadel ! Mourir pour la Patrie ne l’effrayait pas, car il était de la fête. C’était un chic type, un vrai soldat de France..."

Le quartier Saint-Jean de Marseille : destin tragique

12 Avril 1871 - chute de la colonne Vendôme

Second siège de Paris :
La commune décide la destruction de la colonne Vendôme.
« La Commune de Paris, (…)

MATHURIN HENRIO, plus jeune compagnon de la libération (à titre posthume). Tué à 14 ans

16 Avril 1929 - Baud (56150 MORBIHAN FRANCE) Décédé le 10 Février 1944 - Baud (56150 MORBIHAN FRANCE) Compagnon de (…)