Fort de l’Olive - Névache

Fort de l'Olive - Névache

Le fort de l’Olive est un ouvrage fortifié situé au sud de la commune de Névache dans le département des Hautes-Alpes. Construit à la fin du xixe siècle, ce poste avancé de la place forte de Briançon devait assurer la surveillance du col de l’Échelle, du col des Acles et du col des Thures, contre d’éventuelles offensives italiennes.

Il se situe à une altitude de 2 239 mètres, au-dessus de Plampinet, dans la vallée de la Clarée. On peut également y accéder par le col de Granon. Il avait une mission d’interdiction sur trois passages de la frontière : le plateau des Thures, le col de l’Échelle et le vallon des Acles. Il mettait en action une artillerie de six pièces de 95 mm et 120 mm, ce qui paraît sous-dimensionnée pour remplir ses missions.

C’est un fort Séré de Rivières de deuxième génération, de forme rectangulaire et couvrant une surface de 2,5 ha. Il a une fonction de fort d’interdiction. La construction s’est déroulée en 1881-1882 ; la garnison prévue était de 143 hommes et 14 pièces de 120 mm L modèle 1878. Troisième et dernier des forts, après ceux de la Croix-de-Bretagne et de l’Infernet, prévus par le général Séré de Rivières en 1874 pour « mettre Briançon à l’abri d’une insulte ». Il domine en escarpement rocheux à l’aplomb du hameau de Plampinet, en vis-à-vis de la frontière de 1860 qui, ici, dessine un coude. Il battait les débouchés du col de l’Échelle (1 779 m) et le col des Thures (2 194 m) ainsi que le col des Acles (2 212 m). Sa position dominante lui permettait en outre d’interdire toute pénétration dans la vallée de la Clarée, 800 m en contrebas.

L’accident du lieutenant Meyer

Être stationné au fort de l’Olive n’avait rien d’une partie de plaisir pour les militaires qui y étaient cantonnés. Les archives et la mémoire orale locale en conservent le souvenir.

Le 10 août 1887, le lieutenant François-Eugène Meyer, qui commandait le détachement du 22e régiment d’infanterie chargé d’occuper le fort de l’Olive, disparait subitement. Les recherches entreprises pour le retrouver restées vaines, le conseil de guerre de Grenoble le condamne, le 6 janvier 1888 à six mois de prison et à la destitution pour une absence supérieure à trois mois1.

Le 28 août 1888, le 30e bataillon de chasseurs à pied quitte ses cantonnements au Monêtier-les-Bains pour en prendre de nouveaux à Plampinet en passant par divers cols. Passant sous le fort de l’Olive, un mulet est pris de panique et se précipita dans un ravin. Les soldats descendent jusqu’à l’endroit où se trouve le cadavre du mulet afin de récupérer sa charge, et y découvrent celui du lieutenant Meyer dont l’acte de décès fut dressé par le maire de Névache, le 3 septembre 1888. La condamnation du lieutenant fut annulée, à la demande du ministre de la Justice Edmond Guyot-Dessaigne, par la Cour de cassation, le 8 mai 1889.

Bataille des Alpes

En juin 1940, le fort ouvrira le feu sur le fort Jaffereau près de Bardonecchia. Il est bombardé en retour le 17 juin par le fort du Chaberton sans grand dégât.

Lire aussi

Le quartier Saint-Jean de Marseille : destin tragique

12 Avril 1871 - chute de la colonne Vendôme

Second siège de Paris :
La commune décide la destruction de la colonne Vendôme.
« La Commune de Paris, (…)

MATHURIN HENRIO, plus jeune compagnon de la libération (à titre posthume). Tué à 14 ans

16 Avril 1929 - Baud (56150 MORBIHAN FRANCE) Décédé le 10 Février 1944 - Baud (56150 MORBIHAN FRANCE) Compagnon de (…)