Fort Dauphin

C’est en 1700, à l’occasion de son second passage, que Vauban inclut le projet de fortifier les hauteurs des Têtes et des Salettes, sans plus. Rien ne se fait, cependant, jusqu’en 1709 où, compte tenu de la situation militaire sur ce théâtre d’opérations, le maréchal de Berwick met en état de défense les environs de Briançon : on occupe les Têtes et le Randouillet en fortification passagère tandis que la « redoute » des Salettes est mise en chantier comme ouvrage permanent.

La carte d’ensemble de Tardif d’avril 1711 fait apparaître, sur le replat précité, en jaune - donc en projet - et désignée par la lettre H, un petit ouvrage carré appelé « redoute projetée sur ce plateau ». La fin de la guerre de succession d’Espagne (1713) puis la mort de Louis XIV mettent évidemment les choses en veilleuse. Mais, compte tenu du changement de tracé de la frontière et le souvenir des périls encourus dans cette région, les dix ans qui vont s’écouler jusqu’en 1724 sont plutôt à considérer comme une période d’étude préliminaire à la réalisation du système des forts permanents autour de Briançon dont la nécessité est admise par la cour.

Dans les projets de l’époque, la « redoute H » est retenue sous le nom de « redoute de Biseul », ouvrage avancé couvrant le fort des Têtes, comme la « redoute du Point du Jour » et la « redoute à mâchicoulis » couvrent le fort du Randouillet.

De simple redoute des premiers avant-projets, c’est en fait un véritable fort qui sera construit entre 1724 et 1734, et recevra en 1729 le nom de fort Dauphin, en l’honneur de la naissance de Louis, dauphin de France, quatrième enfant de Louis XV et futur père de Louis XVI.

Rebaptisé un temps, en 1793, « fort Lutin », l’ouvrage ne sera pratiquement pas modifié jusqu’à nos jours, à l’exception de l’adjonction, en 1874-77, d’un magasin à poudre caverne. Surclassé par la nouvelle artillerie rayée à partir de 1858, et à peu près impossible à renforcer efficacement - l’ouvrage passe en seconde ligne avec la construction des nouveaux forts détachés et n’est plus en fait qu’un poste et un dépôt, classé dans le « secteur central » (corps de place) par les plans de mobilisation de la place. Progressivement abandonné, il sert aujourd’hui de terrain de manœuvre et, ouvert et non surveillé, souffre beaucoup du pillage et du vandalisme.

Source : dossiersinventaire.maregionsud.fr

En 1940, une batterie accueille une section de la 4e Bie du 154° RAP armée de 4 canons de 75 mm Mle 1897.
Cette section de la 4°/154° RAP était commandée par le Cpt MASSIANI.
Le fort Dauphin servait en même temps de PC à la 4° batterie du 154° RAP.

Source : wikimaginot

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