Débarquement de provence - WWII

Le débarquement de Provence, désigné sous les noms de code Anvil puis Dragoon, est une opération militaire menée pendant la Seconde Guerre mondiale à partir du 15 août 1944 par les troupes alliées dans le Sud-Est de la France (entre Toulon et Cannes).
Dans la nuit du 14 au 15 août 1944, les commandos d’Afrique, premiers soldats français sur le sol de Provence, prennent d’assaut le Cap Nègre, le groupe naval d’assaut, la pointe de l’Esquirol, les Canadiens et les rangers Américains, les Îles d’Or. Les parachutistes américains sont largués dans la plaine du Muy.
Au matin du 15 août, les divisions américaines débarquent à Cavalaire ; pendant huit jours, toutes celles de l’Armée d’Afrique débarquent à flux continu sur les plages de Cavalaire, le Dramont, la Nartelle pour libérer les villes et villages varois occupés. L’opération Dragoon incluait un atterrissage de planeurs (opération Dove) et un faux débarquement dans le Nord de l’Italie (opération Span).

Après l’Armistice de juin 1940, la France vaincue collabore avec le III° Reich. Après le débarquement allié en Afrique du Nord et le sabordage de la flotte française dans le port de Toulon, de novembre 1942, le général de GAULLE charge dès 1943 le général GIRAUD, de réorganiser en Afrique du Nord, une armée française avec le soutien matériel des américains. Les Alliés imaginent de prendre en tenaille les troupes d’occupation par le Nord (opération OVERLORD, en Normandie) et le Sud (opération DRAGOON en Provence). La côte des Maures apparaît alors comme le seul endroit susceptible d’échapper aux batteries côtières de l’aire Toulonnaise. Deux mois après le débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, les Alliés reçoivent le feu vert.

À l’origine appelée Anvil (enclume en anglais), le nom a été changé en Dragoon par Winston Churchill car il était contre ce débarquement (il déclara y avoir été « contraint », dragooned en anglais), préférant une percée des troupes déployées sur le front d’Italie vers les Balkans afin de prendre en tenaille l’armée allemande en Europe centrale et d’arriver à Berlin avant les Soviétiques. Il s’oppose notamment à de Gaulle, qui menace de retirer les divisions françaises du front italien. Les objectifs étaient de libérer Toulon, Marseille puis de remonter le Rhône jusqu’à effectuer la jonction avec les forces de l’opération Overlord débarquées en Normandie.

Le départ des troupes depuis l’Italie

C’est en Italie et en Afrique du Nord que les troupes alliées devant participer au débarquement sont implantées ou regroupées et c’est de là qu’elles partiront vers la France. Les éléments français, réunis dans l’armée B du général de Lattre de Tassigny, sont rassemblés à Tarente et à Oran, d’où ils embarquent entre le 4 et le 13 août 1944.

La traversée de la mer Méditerranée Les convois transportant les troupes françaises prennent la mer à partir du 4 août 1944, l’un à partir d’Oran, l’autre de Tarente et la première force d’attaque venant de Salerne emprunte la voie maritime en direction d’Ajaccio. Le chef des forces françaises, le général de Lattre de Tassigny, quant à lui, embarque le 10 août 1944 à bord du paquebot S. S. Batory.
Le débarquement des troupes françaises sur les côtes de Provence

Les zones de débarquement des éléments français se situent sur le littoral entre la baie de Cavalaire-sur-Mer et l’anse d’Anthéor, sur dix-huit plages.
Vers la zone de regroupement
Les unités terrestres françaises se regroupent en arrière de la zone d’assaut près de Cogolin.

La défense allemande composée de la XIXe armée (essentiellement des troupes étrangères) est dégarnie, notamment de la 9e Panzerdivision, à la suite de l’envoi de renforts vers le front de Normandie. À la suite de ce débarquement et de sa rapide progression, Hitler opère un repli pour éviter l’encerclement mais ordonne la destruction des ports de Toulon et Marseille et de garder ces deux villes.

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