Arsenal des galères (ancien) de Marseille

Bassin de l'arsenal des galères Marseille

L’arsenal de Marseille comptait à demeure 10 galères, dont plusieurs pontées. L’arsenal abritait également une zone où l’on « fabriquait des armes ». Cette enclave militaire se trouvait sur la rive sud du Lacydon, au Plan Fourmiguier (de l’actuel quai des Belges jusqu’à l’ancien bassin de carénage).

Historique des galères

Du temps des Romains, Marseille disposait déjà d’un arsenal de galères. Dans sa guerre contre César, Pompée envoie sept galères en renfort à Marseille pour attaquer la flotte de César avec 17 galères, dont onze pontées.

Dès le Xème siècle, les marais asséchés de la rive Est du Vieux Port de Marseille prennent le nom de plan Fourmiguier. Y sont installés des entrepôts, des chantiers de charpente et un chantier communal de constructions navales. Des cordiers s’y installent également et travaillent le chanvre pour la fabrication des élingues et cordages. C’est de ce chanvre, canebe en provençal que vient le nom de Canebière.
En 1265, le comte de Provence, Charles Ier commande aux armateurs de la ville, une trentaine de galères complètement équipées. En 1291, Charles II aménage au sud-ouest du port un embarcadère militaire. En 1296, il obtient de la ville une concession sur le plan Fourmiguier afin d’y installer des chantiers navals. C’est l’origine de l’Arsenal des Galères…En effet au XVIIème siècle, le roi Louis XIV ordonne l’extension de la ville, ainsi que l’installation de l’Arsenal des galères. Celui-ci s’installe sur le plan Fourmiguier, les constructeurs déménagent alors sur la rive sud-est du port, les cordiers s’installent sur la rue…Corderie.

En 1296, Charles II d’Anjou, puis, plus tard, Charles VIII (1495) et enfin Louis XIV, par Colbert (seconde moitié du XVIIe siècle), font successivement reconstruire ou réaménager l’arsenal, pour accueillir et armer les « galères du roi » — de Naples ou de France. Marseille était un important port de guerre français sur la mer Méditerranée. L’arsenal des galères fut occupé de façon discontinue. Dans sa dernière période, il ne fut opérationnel que moins de cent ans, Louis XV supprimant les galères (27 septembre 1748), lesquelles avaient perdu au début du XVIIIe siècle leur rôle dans les marines de guerre au profit des vaisseaux.

L’arsenal accueillit jusqu’en 1748 les condamnés aux travaux forcés, les galériens. Il était situé à l’est et au sud du Vieux-Port et, bien qu’aujourd’hui il n’en reste pratiquement rien (la Capitainerie, et par ailleurs une ancienne discothèque des années 1960, « l’Arsenal des Galères », permettait d’observer les cellules taillées dans la roche de la colline de Notre-Dame de la Garde, enfin le chenal d’accès et le bassin des galères, ont été comblés dans les années 1910), son emplacement marque encore l’urbanisme de la ville.

Datant du milieu du XVIe siècle, Stolonomie, le plus ancien traité sur les galères qu’on connaisse, déploie un vocabulaire nautique spécifique aux ports de Marseille et de Toulon.


Voir en ligne : wikipedia

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