Steenvoorde

  • 4 janvier 2015
Localisation

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Histoire
Moyen Âge

Le village était réputé pour la confection d’une variété de drap appelé esteinfort.

xiie siècle

Les premiers maîtres du village
1105 : Est signalé comme premier Seigneur Frumold de Steinfort7.
1123 : Une charte fait mention de Widon de Steinfort.
1126 : Guy le Châtelain de Cassel puis Guido et Eustache de Steinfort7.
1141 : Eustache se distingua sous la bannière de Thierry d’Alsace ; Guido participa à l’assassinat de Charles le Bon.

xiiie siècle

1213 : Philippe-Auguste prend Steenvoorde, Cassel, Hazebrouck, Ypres, Bruges, Audenarde, Cambrai, Douai, Tournai et assiège Gand8.
1214 : Le prince Louis s’empare de Steenvoorde9.
1234 : La peste décime le village.
1244 : Gilbert de Bergues et ses successeurs président aux destinées du village. Jean de Bergues décède sans postérité et laisse Steenvoorde à sa sœur Anne, épouse de Jean de Licques7.

xive siècle

1328 : Bataille de Cassel, Steenvoorde perd 45 hommes.
1346 : Steenvoorde est pillé par les soldats français de la garnison de Saint-Omer.

xve siècle

1404 : Mathieu de Licques fonde le couvent et hôpital de Notre-Dame des sept-fontaines.
1434 : La ville passe, par voie d’alliance, aux de Wazières.
1456 : Par voie d’acquisition, la ville passe aux de Briarde.
1470 : Jean de Briarde vend la seigneurie avec la franchise du marché à Antoine Hanneron, prévôt de l’église Saint-Donat à Bruges. Celui-ci en fait don à sa nièce Gillette Hanneron, épouse de Simon de la Bricque. Georges de la Bricque, issu de leur union, leur succède. À sa mort, celui-ci laisse un fils mineur, Jean, qu’il avait eu de Jeanne Picavet. Jean de la Bricque eut quatre
enfants, un fils Guillaume, et trois filles, Jeanne, Philippote et Barbelle. Guillaume de la Bricque meurt sans postérité. Stenwoorde échoit alors à sa sœur Jeanne, épouse de Ferry d’Averé (ou Haverreht). Le fils et successeur de ces derniers, Jean d’Averé meurt sans postérité. L’héritière par droit féodal est Philippote de la Bricque, sa tante, épouse de Pierre de Bailleul, seigneur d’Eecke. Hector de Bailleul, fils aîné de Pierre et Philippote de la Bricque, devient seigneur après eux. Il a eu plusieurs enfants.

Les armoiries sont celles d’Eustache-Pantaléon de la Viefville, seigneur de Steenvoorde, Hoflande, Pamele, Ochtefeele, Appes, Heutrem, Semerval, Villiers-Sire-Simon, en 1614 (à gauche) et de dame Claudine de Mérode de Frentzen et Morialmé, son épouse (à droite), chanoinesse de Mons, fille de Philippe, Baron de Mérode et du Saint-Empire, Comte de Middelbour, Vicomte d’Ypres…

Époque moderne

1518 : création de la chambre de rhétorique qui avait pour devise Ontsluyter van vreugde (« Dispenseurs de plaisirs »).
1553 : Le village est détruit par Charles Quint
1566 : Le 10 août le prieuré des carmes déchaussés de Saint-Laurent est mis à sac par les gueux, sous la conduite du prédicant Jacques de Buyser. C’est le début de la crise iconoclaste qui va se répandre telle une traînée de poudre à travers l’ensemble des Pays-Bas du Sud
15 août, les vitraux, tableaux et statuts de l’église du village sont détruits par les gueux des bois.
1583 : Bataille de Steenvoorde entre le duc de Parme et le duc d’Alençon. Les troupes du Maréchal de Biron subiront de lourdes pertes, 3 000 hommes et 30 drapeaux.
1593 : L’aîné et hoir féodal, Jacques de Bailleul, avec consentement de ses frères et sœur, vend la seigneurie à Eustache de la Viefville. Entrée dans cette nouvelle famille, elle y reste jusqu’en 1789. Eustache Pantaléon de la Viefville, fils aîné d’Eustache lui succède : c’est lui qui fait restaurer à grands frais le château seigneurial du bourg7.

xviie siècle

1621 : Le 3 août mariage d’Eustache Pantaléon de la Viefville et Claudine de Merode en l’église de la Chapelle de Bruxelles.
1630 : L’épidémie de peste dite du Westhoek se propage dans la région.
1645 : 6 000 espagnols occupent Steenvoorde et Cassel.
1677 : Bataille de Cassel aussi appelée bataille de la Peene à Noordpeene.
1678 : Signature du traité Nimègue

xviiie siècle

1711 : La seigneurie de Steenvoorde est érigée en marquisat par Louis XIV par lettres patentes en faveur du Baron François Joseph Germain de la Viefville, alors capitaine des Gardes wallonnes en Espagne, avec union des Terres d’Oudenhove et d’Ochtezeele.
1750 : Le filage et la confection de dentelle occupent des centaines de personnes dans la région de Cassel, Steenvoorde, Hazebrouck. Sous le règne de Louis XVI, le coton et les « mécaniques » font leur apparition et rivalisent avec le rouet et le métier à tisser traditionnel.
1763 : Mariage du baron Louis-Auguste de la Viefville avec Marie Antoinette Eugénie de Béthune.
1774 : Louis XVI supprime le tribunal royal (vierschaere) qui siégeait dans les locaux de la Noble Cour de Cassel.
La vierschaere avait neuf échevins : trois pour Steenvoorde, à raison d’un échevin par section, Bynckouck ou Rievelthouck, Eckebeekehouck, et Haringhouck ; deux pour Godewaersvelde ; deux pour Boeschèpe ; un pour l’extension Eecke - Hillewaels-Cappel ; enfin, un pour Winnezeele.
1779 : Six cent quatre-vingts hectares du village de Watou (B) sont rattachés à Steenvoorde.
1793 : Les troupes du chef de brigade Osten cantonnent dans le village.
En septembre, 10 000 hommes de l’armée republicaine sont logés dans le village afin de lever le siège de Dunkerque soutenu par Frederick, duc d’York et Albany.
Rectification de la frontière avec Watou.
1794 : Le marquis Louis-Auguste de la Viefville, dernier maître de Steenvoorde, à cause d’un perroquet qui criait « Vive le Roi » est guillotiné le 4 Floréal de l’an II (23 avril 1794) à Arras, à 71 ans, en même temps que sa fille Isabelle Claire Françoise Eugénie et sa servante Marguerite Farcinaux.

Époque contemporaine

1806 : Sous le majorat de Pierre-Auguste Beck le Village se dote d’une musique de la Garde Nationale
1819 : Fondation de la Société de tir à l’arc la « Saint-Sébastien »
1860 : 6 juillet, un décret signé par Napoléon III installe une caisse d’épargne dans la commune.
1890 : Construction de la flèche de 40 mètres sur la tour de l’église édifiée au début du xvie siècle.
1892 : Le comice agricole annule le concours départemental de races bovines. La fièvre aphteuse touche l’ensemble des élevages de la région.

xxe siècle

1910 : Création de la laiterie (Les fermiers réunis des Flandres) par Rémy Goetgheluck
1914 : Première Guerre mondiale
Octobre : Bataille des Flandres
1917 : 19 mars, la commune est bombardée par l’artillerie allemande
1918 : 17 avril, la 34e division d’infanterie y stationne.
En mai : stationnement de la 71e division d’infanterie.
1922 : Création du syndicat d’électrification de Steenvoorde, Méteren, Caëstre19.
1964 : Fermeture de la dernière fabrique de chaussures du village (établissement Leconte & Lahaye, ruelle de la mandelette).
1965 : Le syndicat des planteurs de houblon de Flandre proclame Steenvoorde comme capitale du houblon.
1966 : Pour les fêtes de fin d’année, illumination de l’église par 21 projecteurs.
1968 : 28 octobre, Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances, inaugure la maison des jeunes.
1969 : 6 mai, inauguration par la municipalité du central de téléphone automatique.
1971 : Construction du collège Antoine de Saint-Exupéry.
1973 : Construction de la station d’épuration des eaux usées.
26 novembre : Michel Poniatowski, ministre de la santé publique, inaugure la résidence des sept-fontaines.
1975 : 5 octobre, Aymone Giscard d’Estaing inaugure les floralies internationales.
1979 : Le 1er jour du timbre « Moulin de Steenvoorde » a eu lieu le 12 mai 1979 en présence de Norbert Ségard et d’Eugène Lacaque.
1995 : Destruction de la dernière brasserie-malterie, fondée en 1883 par Louis Auguste François Dufour, ancien maire de Steenvoorde20.
28 avril : Jean-Pierre Fourcade, inaugure le centre social place Jean-Marie Ryckewaert.
xxie siècle

2007 : juillet, le pont qui enjambant la Becque rue des Cygnes, s’effondre à la suite de fortes pluies d’orages. Comme en 1993 et 2005 plusieurs quartiers de la ville sont inondées.
21 octobre : consécration du nouvel autel dans l’église Saint-Pierre par Monseigneur Gérard Defois.
2014 - Octobre : Destruction de la motte féodale par un agriculteur belge qui avait besoin de terre.

Patrimoine

L’église Saint-Pierre, haute de 92 m, l’église mesure 40 m sur 32, elle est divisée en trois nefs qui sont coupées dans toute leur largeur par un transept aboutissant de part et d’autre à une chapelle latérale. L’autel majeur est dédié à saint Pierre, patron de la paroisse. Il est éclairé par trois vitraux représentant des épisodes de la vie de saint Pierre.
La cuvette en marbre noir des fonts baptismaux date de 1658, on peut y lire l’inscription suivante : DIT SPAS VA IS GEGEVE DOOR IOSYNE TOP VIA IAN VAN DAELE OVERLEEDEN 9 BRE 1658 BIDT VOOR DE SIELE L BACQ FECIT INSUL36.
L’ancien presbytère (1664) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1943.

Les Chapelles

Le monument aux morts, square du Souvenir français
Le Noordmeulen, « moulin du nord », (1576), en bois sur pivot, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 197737. L’année de construction du Noordmeulen reste incertaine. Lors de la dernière restauration, la date de 1576 est trouvée sur une poutre. La commune en devient propriétaire en 1975. La restauration est entreprise en janvier 1978 pour s’achever en 198338. Le Drievenmeulen, « moulin à vent », en bois sur pivot (1776), fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 197739. Moulin arrivé à Steenvoorde en (1901) en provenance de Somain. En novembre 1940 à la suite d’une tempête les ailes et la tête du moulin sont endommagés. La tête est alors remplacée par celle du moulin de Ledringhem brûlé durant la Seconde Guerre mondiale.

Monument

Créé en 1913, le monument aux morts représente un moblot (surnom donné aux gardes mobiles) de la guerre de 1870, ce qui est une particularité dans la région. Rénové en 1999, la stèle est gravée de deux cent vingt deux noms de victimes de guerres40.

Vestiges
  • Motte féodale de Hofhelot au lieu dit Oudenhove (inscrit monument historique en 1979)41 dont il reste une ferme (où fut arrêté à la révolution française le marquis Louis-Auguste de la Viefville) et les douves face au bois de Beauvoorde, le long de la départemental 948 (Steenvoorde-Poperinge).
  • Pierre des pestiférés
  • Entrée de l’ancien château