Pont-Saint-Vincent

  • 4 novembre 2014

Administration

Pays France
Région Lorraine
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Canton Neuves-Maisons
Intercommunalité Communauté de communes Moselle et Madon

Code postal 54550
Code commune 54432

Démographie

Population
municipale 1 944 hab. (2011)
Densité 292 hab./km2

Géographie

Coordonnées 48° 36′ 21″ Nord 6° 05′ 53″ Est
Altitude Min. 216 m – Max. 412 m
Superficie 6,66 km2

Localisation

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Histoire

Antiquité

Une présence humaine à Pont-Saint-Vincent est attestée dès l’Antiquité. Les vestiges d’une villa gallo-romaine, ainsi que le mobilier romain (tessons de céramique, morceaux d’amphores, tuiles plates à rebord, enclos en pierre sèches, et d’autres restes d’habitations) confirment la présence gallo-romaine sur le territoire. Il faut ajouter à cela que Pont-Saint-Vincent est situé sur une voie de communication antique, l’axe qu’elle emprunte semble venir du Saintois (dans le secteur de Vézelise et Sion-Vaudémont), au sud de la vallée de la Moselle. Ensuite elle franchit la rivière entre Pont-Saint-Vincent et Chaligny, traverse le plateau calcaire bajocien de la forêt de Haye du sud au nord et rejoint la confluence de la Moselle avec la Meurthe, vers Pompey et Frouard, au nord de l’agglomération nancéenne.

Il fut exhumé quantité de sépultures antiques, sur un chemin qui conduit du village de Bainville-sur-Madon sur le plateau de la montagne Sainte-Barbe. Différents objets accompagnaient les sépultures, parmi lesquels des vases en terre rouge et noire utilisés par les gallo-romaine dans les tombeaux, des fibules, des boucles de ceinturon en bronze et en fer, des débris de colliers en pâte colorée, des pointes de flèche, un fer de lance, trois lames de couteaux, une petite monnaie impériale en bronze, et trois lames de scramasaxes. La présence de ces armes, qui furent particulièrement utilisées par les Francs, l’orientation des squelettes attestant des sépultures chrétiennes, et enfin le peu de profondeur des fosses dans lesquelles les corps avaient été déposés, permettent de fixer la date de leur enfouissement aux alentours de 400. Les sépultures découvertes sur la montagne Sainte-Barbe appartiennent bien certainement à un de ces essaims de barbares que les empereurs accueillirent sur le territoire de la Gaule, et qui, sous le nom de Lètes, étaient chargés de défendre les contrées que leurs ancêtres avaient ravagées tant de fois.

Moyen Âge

Avant le XIIe siècle il n’y a pas ou peu de traces écrites sur Pont-Saint-Vincent. Plusieurs éléments tel que des escaliers en pierre et les noms de lieux-dits notamment, laissent supposer qu’un autre château existait à Pont-Saint-Vincent au-dessus de l’actuelle rue Carnot sous la route qui mène au plateau. Avant le XIIIe siècle, il semblerait que trois hameaux quelque peu séparés soient à l’origine du Pont-Saint-Vincent actuel. Saint Vincent, le plus ancien, situé dans le haut du pays actuel, Conflans dans le bas, et la Neuve Ville - qui deviendra plus tard « Neuves-Maisons » - de l’autre côté de la Moselle. Cette dernière agglomération dont on parle vers 1210, fut construite spécialement pour dégager l’ensemble existant. Le hameau de Conflans, qui se situait sur la principale artère de communication, fut affecté au comté de Vaudémont, suivi peu de temps après par les deux autres hameaux, et cela jusqu’à l’avènement de René II au duché de Lorraine en 1477. Afin de vaincre la réticence des paysans qui préféraient le plateau, Hugues III comte de Vaudémont, propose d’affranchir les serfs qui accepteraient de s’installer sur l’autre rive.

Au XIIIe siècle, les comtes de Vaudémont firent construire une bastide et un château afin de surveiller le péage instauré sur le pont. Il fut détruit lors d’une crue en 1410 et ne fut pas reconstruit immédiatement : le passage de la Moselle s’opérait alors par bac ou à gué.

Renaissance

En 1562, Pont-Saint-Vincent - c’est-à-dire l’ensemble de la rive gauche - est joint au comté de Chaligny, lequel contrôlait déjà toute la rive droite de la Moselle. La prévôté qui s’y installe a la charge de 7 à 8 villages et occupe le bâtiment du presbytère. À cette date Pont-Saint-Vincent n’avait pas de curé et était « annexe » de Sexey-aux-Forges.