Nevers

  • 4 novembre 2014

Localisation

Histoire

Il n’est pas certain que la place forte Noviodunum Aeduorum citée par César, place forte des Eduens, ait été Nevers. On cite souvent plutôt à ce sujet Neuvy-sur-Loire, à 80 km de là, également dans la Nièvre. On parle aussi de Nevirnum ou encore de Nebernum. Le nom vient de celui de la rivière Nièvre (Nivara, Nevara).
Néanmoins, on note la présence de vestiges gallo-romains sous le palais ducal.
Cette cité est évangélisée au IIIe siècle, puis devient le siège de l’évêché au VIe siècle.
Capitale du comté héréditaire de Nevers en 992, la ville se fortifie sous l’influence de Pierre II de Courtenay en 1194. La ville appartint successivement aux familles de Courtenay, de Bourbon, aux maisons de Flandre, de Bourgogne, de Clèves et de Gonzague. L’Abbaye de Saint-Martin d’Autun, possède en 1347, quelques murailles et places de maisons dans la rue de la Parcheminerie, qu’elle donne à bail.
La ville est alors fortifiée, une partie importante des remparts subsiste encore dont la Porte du Croux, bel exemple d’architecture militaire destiné à affirmer le pouvoir urbain. Elle réunit le concept de tour-porte placée devant la muraille afin de mieux défendre celle-ci et le symbole de tour-maîtresse se dressant contre l’intrus et contrôlant les visiteurs. Outre les aménagements traditionnels comme les échauguettes d’angles et les machicoulis, elle inclut des innovations plus modernes comme la séparation des accès piétonnier et charretier ainsi qu’un pont-levis à flèche. Pour faire face aux progrès de l’artillerie, la Porte du Croux est dotée d’une avant-porte désaxée par rapport à la porte principale.
Le comté fut transformé en duché en 1538 et acheté par Jules Mazarin pour son neveu Philippe Mancini en 1659.
En prévision des états généraux de 1789, Me Larenne — curé de St Martin de Nevers — est élu député du clergé.

Toponymie

Le nom de Nevers est dérivé de celui de la Nièvre. Il est documenté sous les formes : Nevirnum, Ebirno, Neberno, Nevernis… d’un ancien *Néuar-ino-. Un -s s’est substitué au -n d’origine. Il est probable qu’il s’agisse d’une racine hydronymique pré-celtique *nev- / niv- apparentée à celle de la Neva russe ainsi qu’à la Nive du Pays basque (Dauzat, Rostaing, Nègre, Morvan).

Jules César lui donnait le nom gaulois de Noviodunum ’nouvelle place forte’.

En Bourguignon-morvandiau la ville se nomme N’ver.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Chapelle du couvent Saint-Gildard où mourut Bernadette Soubirous, de Lourdes

La châsse de Sainte Bernadette de Lourdes dans la chapelle du couvent Saint-Gildard de Nevers.
Nevers est classée ville d’art et d’histoire. La ville de Nevers, ou cité des Ducs, appartient à la fédération des sites clunisiens, carrefour d’un courant religieux et monastique important ; la châsse de sainte Bernadette Soubirous, la voyante des apparitions de Lourdes, en est l’un des témoignages les plus remarquables.

Édifices religieux

Espace Bernadette-Soubirous-Nevers :.Depuis 1925, le corps de Sainte Bernadette de Lourdes repose à l’intérieur d’une châsse en verre et en bronze, dans la chapelle dédiée au Sacré-Coeur. Aussi une statue représentant sainte Bernadette est érigée au cœur de l’espace Bernadette, au centre du musée, de la grotte et de la chapelle du couvent Saint-Gildard, rue Saint-Gildard.
La cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte, rue de la Cathédrale : cette cathédrale, de style gothique, a la particularité de posséder deux chevets. Elle a en effet conservé dans sa partie ouest, à la place de la façade, le chevet d’une église romane orientée à l’envers. Cette particularité d’assemblage roman/gothique résulte d’une reconstruction du bâtiment après un grave incendie datant de la fin de la période médiévale. L’édifice a été très fortement endommagé lors du bombardement du 16 juillet 1944 (seule la tour Bohier est restée entièrement debout). Tous les vitraux anciens ont été perdus (quelques-uns dataient du xie siècle), de même qu’un autel sculpté par Jean Gautherin se trouvant dans la nef. Les vitraux actuels sont l’œuvre d’artistes contemporains (Jean-Michel Alberola, Claude Viallat, Gottfried Honegger, Raoul Ubac, François Rouan). Baptistère du vie siècle, crypte archéologique. Ouverte tous les jours de 8 h 30 à 20 h - accueil au stand du lundi au vendredi de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h - visite commentée du dimanche au vendredi à 16 h56.
Article détaillé : Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers.
Ancienne abbaye de Fontmorigny , rue Fontmorigny ;
Abbaye Saint-Martin de Nevers, abbaye de chanoines réguliers. Existait dès le viiie siècle, rétablie en 849, suivant la règle de Chrodegang de Metz, puis celle de saint Augustin ; en 1520 celle de la Congrégation de Saint-Victor puis celle de Sainte-Geneviève en 1630 et en 1633 à la Congrégation de France, (détruite) ;
Église Notre-Dame de Nevers, rue Saint-Genest ; Abbaye Notre-Dame de Nevers ;
Église Notre-Dame-de-Lourdes de Nevers , rue Saint-Bénin ;
Église Sainte-Bernadette, rue Banlay, consacrée en 1966 dans le quartier du Banlay. Conçue par l’architecte Claude Parent et Paul Virilio, elle applique les principes de la fonction oblique. Son aspect extérieur fait penser à un blockhaus, qui contraste avec l’intériorité recueillie de l’église. Ouverte les mercredis et vendredis de juillet à août de 16 h à 18 h 3056 ;
Église Saint-Étienne, rue Saint-Étienne, chef-d’œuvre de l’époque romane, édifiée de 1066 à 1097. Chevet déambulatoire et large transept à arcs diaphragmes, nef à trois étages et tribunes voûtées en demi-berceau. Ouverte tous les jours56. À l’intérieur : Vierge à l’Enfant à la colombe, en pierre avec des traces de polychromie, rouge sur la tunique de l’Enfant, noir sur la robe de la Vierge, elle provient de l’église Saint-Trohé, aujourd’hui disparue. Elle est datée du xive siècle, et Logo monument historique Classé MH (1962)57 ; Prieuré Saint-Étienne de Nevers : reste l’église romane. Les travaux furent achevés en 1192. Les tours de la façade sont abattues sous la Révolution ;
Église Saint-Joseph des Montôts , rue du Commandant Pierre Paul Clerc ;
Église Saint-Lazare, Faubourg du Grand Mouësse
Église Saint-Pierre, rue des Ardilliers, ancienne chapelle du Collège des Jésuites, construite entre 1612 et 1676. Retable de marbre de Warin, peintures en trompe-l’œil de Gherardini et Sabatini, tableaux des frères Le Nain. Ouverte tous les jours sauf le lundi56 ;
Église Saint-Sauveur de Nevers , place Mossé ;
Chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Nevers, à L’hôpital, rue Colbert
Chapelle des Oratoriens de Nevers , rue de l’Oratoire ;
Chapelle Sainte-Marie , rue Saint-Martin, faisait partie de l’ancien monastère des Visitandines. Elle n’est plus affectée au culte. Façade baroque de 1639, autel et retable baroques datant de 1641. Ouverte le samedi de 15 h à 18 h du 13 juillet au 31 août56 ;
Chapelle Saint-Sylvain, rue Mademoiselle Bourgeois, chapelle d’une ancienne maladrerie du xiiie siècle. Décor peint d’origine (xiiie siècle - xive siècle) couvrant la quasi-totalité des murs et voûtes. Elle accueille depuis 2010 les créations d’une dizaine d’artistes contemporains de renom. Visites guidées par groupe de 6 et 10 personnes réservation 06.72.56.87.7856 ;
Carmel de Nevers, rue Claude Perrin, le couvent des moniales carmélites déchaussées ;
Couvent des Récollets, rue des Récollets ;
Monastère de la Visitation à Nevers, route des Saulaies ;
Chapelle Sainte-Bernadette, rue De Lattre
Chapelle , rue Hanoteau
Chapelle lycée professionnel Notre-Dame, rue Montapins
Temple réformé, rue Vauban
Centre évangélique protestant, rue de la Jonction
Église évangélique, rue Charles Roy
Salle du royaume témoins de jehovah, Clos de la Pique
ACI rue Marcel Paul

Civils

Le palais ducal.
Le palais ducal, lieu de résidence des ducs de Nevers (Descendance Comte de Guiot) est considéré comme l’un des premiers châteaux de la Loire, avec sa large façade Renaissance encadrée de tourelles polygonales et de fausses draperies. La façade est conçue pour affirmer le prestige de la cité des ducs pour qui la découvrait depuis la Loire. Longtemps, il a accueilli le palais de justice. Rénové au début des années 1990, il est en partie affecté aux services municipaux et représente une annexe de l’hôtel de ville : principalement salle du conseil municipal Pierre-Bérégovoy. Il accueille également les visiteurs (nombreux aquariums présentant des poissons de la Loire, expositions). Il ouvre sur la place de la République, sommet de la butte de Nevers et qui recèle des ruines gallo-romaines ;
Porte du Croux (xive siècle) et tour Goguin : vestiges des anciens remparts ;
Porte de Paris (xviiie siècle) : arc de triomphe élevé pour célébrer la victoire de Fontenoy en 1745, il porte une épitaphe de Voltaire. Malheureusement, la Révolution l’a privé de toute sa décoration sculptée. La route nationale 7 passait dessous dans le sens province-Paris jusqu’en 1966 ;
Musée de la Faïence et des Beaux-Arts de Nevers : le musée présente une grande collection de faïences, de verres émaillés dits « verres filés » et de beaux-arts du xvie au xxe siècle ;
Les jardins maraîchers de la Baratte : situé en zone humide sur la rive droite de la Loire, ce site multiséculaire, empreint de traditions, évolue dans plusieurs ambiances : jardins maraîchers et potagers, longs fossés où vit l’agrion de Mercure (espèce de libellule protégée), fontaines, lavoir, longues maisons des maraîchers, jardin, flore et insectes de l’association St-Fiacre-Loire-Baratte ;
Ancienne caserne des pompiers de Nevers ;
Haut-lieu du sport automobile, Nevers accueillait chaque année le Grand Prix de France de Formule 1 sur le circuit de Nevers Magny-Cours, jusqu’en 2008, mais aussi le Bol d’or, compétition motocycliste ;
Le Stade du Pré Fleuri appartient au club de rugby l’Union sportive olympique nivernaise.

Administration

Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne
Département Nièvre (préfecture)

Portfolio