Mont Kemmel

  • 4 janvier 2015
Histoire
Époque romaine

Il y a environ 2 500 ans, une communauté celte s’établit sur le mont Kemmel. Elle y construisit un fort, et entretint des relations commerciales avec les Romains.

Une hypothèse est que la richesse antique du mont Kemmel durant le temps protohistoriques et gallo-romains venait du fait que les commerçants avaient en abondance du sel qui leur était fourni par les sauniers qui opéraient dans la région de l’actuelle Flandre maritime belge (De Panne). Ces derniers produisaient des « pains de sels » ignigènes (c’est-à-dire résultant de l’évaporation de grands volumes d’eau de mer dans des fours alimentés par du bois), utilisés pour saler la viande ou le poisson. Ces sauniers étaient par exemple présent à De Panne au moins depuis 800 ans av. J.-C.1 Le « jambon ménapien » était par exemple, produit en Gaule Belgique et réputé jusqu’à Rome où les familles riches l’importaient, via les voies romaines.

Première Guerre mondiale

Deux mille ans plus tard environ, lors de la Première Guerre mondiale, le mont Kemmel était — outre un point géodésique de repère pour les artilleurs — un point stratégique convoité par les belligérants. Suite à leur offensive au printemps 1918, les Allemands s’emparent du mont le 25 avril. L’armée française contre-attaque le lendemain mais les Allemands progressent jusqu’à l’étang de Dikkebus. Le 29 avril, cette progression est arrêtée. Les combats se poursuivent jusqu’à la fin du mois de juillet. Le mont Kemmel est repris aux troupes allemandes le 5 septembre 1918 par les troupes franco-britanniques. À la fin des combats, le mont est « chauve ». Après plusieurs mois de désobusage et déminage, des arbres (feuillus) y sont replantés, dans le cadre de la reconstruction.

Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le mont est à nouveau un enjeu stratégique pour les Allemands, comme pour les alliés. Sous le mont se trouve encore le bunker de commandement de Kemmel qui abrita de 1953 à 1995 le commandement de l’armée belge. Ce bunker sera transformé à partir de 2007 en musée de la guerre. Une statue et un ossuaire, où sont enterrés plus de 5 000 soldats inconnus, rendent hommage aux soldats français qui ont combattu durant la grande guerre ; certains d’entre eux et dont la majeure partie des corps n’ont pu être identifiés sont enterrés dans cet ossuaire. Haute de 16 mètres, la colonne intègre une statue représentant la déesse romaine de la victoire, Victoria. Elle mesurait à l’origine 18 mètres et était surmontée d’une statue représentant un soldat français. Celle-ci fut frappée par la foudre durant les années 1970 et ne fut pas remplacée. Le nom officiel du monument est « Monument Aux Soldats Français », mais il est communément appelé Den Engel (« l’Ange »).