Grandvilliers (Oise)

  • 3 janvier 2015
Localisation

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Histoire

Le nom du bourg proviendrait d’une ancienne villa détruite par les Huns au ve siècle, mais aucune source archéologique n’atteste cette étymologie.
Au xiie siècle, l’abbé de Saint-Lucien de Beauvais, Évrard de Monchy, créa Grandvilliers
En août 1346, Édouard III d’Angleterre logea à Grandvilliers, en route pour la bataille de Crécy.
Un grand incendie dévasta le bourg le 2 septembre 1680, et le détruisit presque entièrement. Huit cent chaumières furent brulées, l’église dévastée, dont il ne resta que le portail sud (classé monument historique).
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Grandvilliers fut le centre de grandes manœuvres de l’armée en 1910. Les dirigeables Clément-Bayard, Liberté et des avions y évoluèrent. Des pionniers de l’aviation, comme Hubert Latham, y prirent part. Le Président Armand Fallières se rendit à Grandvilliers pour ces manœuvres, qu’une plaque commémorative, rescapée de l’incendie de 1940, rappelle.
Durant la Bataille de France, le bourg fut très lourdement bombardé les 6, 7 et 8 juin 1940. 163 maisons et une partie des édifices publics (l’ancienne halle au blé, la salle des fêtes et l’Hôtel de Ville) furent détruits.
Elle subit encore des bombardements en 1944, avant d’être libérée le 30 août 1944 par des soldats anglais du 44e RTR.
La reconstruction débuta en novembre 1948 et s’acheva en décembre 1954.
L’Hôtel de ville fut reconstruit en 1956.
Le 9 janvier 1985, 24 personnes périssent dans l’incendie qui ravage la maison de retraite ; datant de 1920, elle avait été inspectée récemment. Le président François Mitterrand vient sur les lieux dans la matinée, accompagné de Pierre Joxe et de Joseph Franceschi. Il reviendra en 1989 pour inaugurer la nouvelle maison de retraite.

Lieux et monuments

Église Saint-Gilles, inscrite à l’inventaire des Monuments historiques, a vu ses extérieurs récemment rénovés, avec notamment son portail sud du xive siècle. À l’intérieur se trouve une peinture de Besson datée de 1649, représentant l’Assomption de la Vierge. Le maître-autel en marbre rouge et plomb doré, de la première moitié du xviiie siècle, proviendrait de l’abbaye de Beaupré.
Chapelle Saint-Jean, antérieure à 1543, désaffectée, elle fut la chapelle de l’ancien cimetière de Grandvilliers, qui l’entourait avant la création de l’actuel cimetière. Il est envisagé de transformer en équipement culturel11.
Ville fleurie : une fleur attribuée en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris12.

Personnalités liées à la commune

Bossuet, Abbé de Saint-Lucien et Seigneur-patron de Grandvilliers.
Pierre-Antoine Marteau (1706-1770), Médecin né à Grandvilliers, publie en 1748 un traité sur la chaleur et en 1770 un traité sur l’analyse des eaux minérales.
Étienne Nicolas de Calon (3 octobre 1726 à Grandvilliers - 4 juin 1807 à Paris), Député à la Convention, né à Grandvilliers, chevalier de Saint-Louis en 1789. Il fit don à sa ville natale d’un cachet représentant son blason armoirié, qui est depuis le blason de la ville.
Antoine Delamarre, né le 3 février 1756 à Saint-Thibault - mort à Grandvilliers le 10 février 1824, Député de l’Oise à la Convention.
Il est nommé Maire de Granvilliers en 1807. Cet homme juste et avisé œuvra pour le développement de nombreuses productions agricoles et d’élevages à Granvilliers, comme à Arras et à Lille ; productions qui subsistent encore de nos jours. Il aimait rappeler « rien n’est pire que ceux qui ne mangent pas à leur faim », sa propriété subsiste encore à Grandvilliers, devant laquelle une plaque commémorative rappelle cette période.
François Louis Suleau (1757-1792), Journaliste et avocat né à Grandvilliers, partisan dévoué de la Royauté, il meurt le 10 août 1792, sa tête placée au bout d’un pique est portée en triomphe dans tout Paris.
Général Henri Saget, né à La Flèche le 20 juillet 1824, officier topographe qui contribua à la réalisation de la Carte d’État-Major, quitta l’armée en 1886 avec le grade de général de brigade, fut élu conseiller général du canton de Grandvilliers puis président du Conseil général de l’Oise (1886-1890). À ce titre, il contribua à faire passer la ligne de chemin de fer Paris - Beauvais - Le Tréport/Mers par Grandvilliers. La ville commémore son action en donnant le nom d’avenue Général Saget à la rue qui conduit à la gare. Son buste ornait la Place Barbier de 1878 à la Seconde Guerre mondiale.
Eugène de Saint-Fuscien, Médecin, maire en 1904, conseiller général, son action pendant la Première Guerre mondiale lui vaut la Croix de guerre de la ville. Confronté à la misère, il s’attaque aux fléaux sociaux. Il perfectionne l’hôpital et l’hospice de Grandvilliers.
Général Louis Warabiot, né à Grandvilliers le 5 novembre 1893, commandeur de la Légion d’honneur, combattant des deux guerres mondiales, ancien de la 2e DB, ancien vice-président du Conseil général de l’Oise.
Raymond Allavoine, né à Grandvilliers le 7 février 1900, mort à Courbevoie le 28 novembre 1997, ingénieur, pilote automobile, il gagne notamment le tour de France automobile en 1922 sur un cyclecar Benjamin.
Georges Lucien Vacossin, sculpteur né à Grandvilliers le 1er mars 1870.