Fismes

  • 7 novembre 2014

Localisation

Histoire

Antiquité

Fismes, sur la rive droite de la Vesle, est une antique cité gauloise, appelée, à l’époque gallo-romaine, Ad Fines Suessionium (Limite du territoire des Suessions) ou Ad Fines Remorum (Limite du territoire des Rèmes). Elle tire son nom des tribus gauloises Suessions et Rèmes, se trouvant en effet placée à la limite de ces deux tribus.

Comme l’indique Charles Rostaing, le nom latin Fines est une traduction du toponyme gaulois *equoranda, dont la signification fondamentale est limite, et dont la dérivation française la plus fréquente est Ingrandes.

Moyen Âge

Durant la première moitié du Moyen Âge, Fismes est plusieurs fois détruite, par les Normands, puis par les Hongrois, ce qui pousse l’agglomération à rejoindre les hauteurs de la rive gauche.

En 1226, Thibault IV le Chansonnier récompense Fismes, après une guerre qu’il menait, en lui offrant le statut de ville libre. Ainsi apparait le sceau, emblème de la ville, et une charte de commune qui place la ville sous l’égide d’un maire et de deux échevins, et Fismes devient autonome. Elle développe son artisanat, son commerce, ses foires et ses marchés, construit son église en pierre ainsi qu’un château (édifié à la place de la Poste actuelle), et plus tard un hôtel de ville (à son emplacement actuel). La guerre de Cent Ans ruine la ville.

Époque moderne

La mairie détruite pendant la Première Guerre mondiale.
De Louis XIII à Charles X, presque tous les futurs rois de France qui vont se faire sacrer à Reims passeront par Fismes, dernière étape du voyage.

En 1646, le Grand Condé acquis les droits seigneuriaux de Fismes et en gratifia César de Costentin de Tourville pour ses bons services. En 1647, le comté passe au fils ainé de César, François-César.

La Fronde, les remparts et le château sont complètement détruits.

Napoléon signe à Fismes deux importants décrets, et 30 000 Prussiens mettent la ville à sac.

Le xixe siècle voit Fismes s’industrialiser : sucreries (betterave sucrière), porcelaine de Fismes (de grande qualité), fonderie, chemin de fer, chapellerie, tanneries, moulins.

La ville est touchée de plein fouet par la Première Guerre mondiale, puisque les Allemands qui l’avaient envahie avant de se retirer sur le chemin des Dames, en viennent à la raser totalement en 1918.

À partir du 3 août de cette même année, la cité, sa périphérie, son pont, ses marécages et le château du Diable sont l’enjeu de combats de rue acharnés et uniques de la 1re guerre mondiale. Les hommes de la 28e division d’infanterie (États-Unis) Keystone 3 perdent et reprennent à cinq reprise le quartier de Fismette au corps à corps, à la baïonnette et à la grenade. Le dernier acte de cette bataille se joue le 27 août 1918. Fismes et Fismette subissent un violent bombardement suivit de de l’assaut des Stosstruppen et de lance-flammes. Ce jours là, seulement sept survivants traverseront le pont sur la Vesle (La Bataille de Fismes et Fismette). Véritable ligne de vie entre la ville de Fismes et sa périphérie Fismette, le pont fut reconstruit par l’état de Pennsylvanie en 1928 et deviendra le mémorial symbolique des combats.

Fismes se reconstruit lentement, mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, du fait de la nature ferroviaire de la ville (entre Soissons et Reims), 14 Fismois meurent dans les camps de concentration pour faits de Résistance, dont son maire d’alors, le docteur Génillon. Les trains de déportés, envoyés en Allemagne, passent par Fismes.

Lieux et monuments

L’hôtel de ville ;
L’église de Fismes est dédiée à sainte Macre. Elle date du XIIe siècle et a été remaniée aux XVe, XVIe et XVIIe siècles. Elle est classée monument historique depuis 1919 ;
Les remparts ;
Le pilier de la porte Saint Gilles ;
Les bornes royales sur la route de Soissons, la voie des sacres ;
La maison dite « Heurtevin » : les rois de France y ont souvent passé leur dernière nuit de prince ;
Le pont mémorial américain, en l’honneur de la 28e division d’infanterie de Pennsylvanie ;
Le musée du pain ;
Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale est sculpté par François Mourgues, avec l’aide de l’architecte Édouard Véïs et du marbier M. Renaud.

Administration

Pays Drapeau de la France France
Région Champagne-Ardenne
Département Marne

Portfolio