Dépôt divisionnaire

  • 21 avril 2020

Bataillon de dépôt de passage : 9e bataillon

Pendant la Première Guerre mondiale, en avril 1915, sur ordre du Ministre, il doit être créé dans chaque région militaire, sous le titre de dépôt de passage, un bataillon. L’instruction des hommes qui le composent devra être perfectionnée en vue des opérations futures. Le Bataillon devra être rapproché du front. Le Général commandant la Région militaire prescrit la constitution de ce Bataillon. Ce Bataillon porte le no 9. Les compagnies sont souvent numérotées 33, 34, 35 et 36. Le bataillon est rattaché à un Régiment d’infanterie de la division.

Les dépôts envoient des renforts au 9e bataillon qui les centralise pour la division : jeunes appelés venant de finir leurs classes, blessés soignés revenant du dépôt (souvent surnommés « les éclopés » dans les JMO) ou sans passage par le dépôt (surnommés alors les « récupérés » dans le JMO), soldats reconnus « aptes au service armé » alors qu’ils étaient exemptés, réformés, ou dans des fonctions « d’embusqués ». Le 9e bataillon perfectionne leur entrainement et envoie ensuite les renforts à qui en a besoin. Tous les renforts pour le 9e bataillon proviennent de casernes de la région militaire.

Ces 9e bataillons étaient donc des unités de dépôts et d’instruction qui, à cette époque, étaient affectées à des centres d’instruction d’armée, dans la zone des armées. Y étaient versés les soldats des nouvelles classes appelées, en provenance des dépôts militaires où ils avaient déjà reçu un début d’instruction, ainsi que les blessés remis, les « désembusqués ». Ce qui formera les renforts destinés aux unités combattantes.

L’implantation géographique de ces camps d’instruction (qui réunissaient plusieurs 9e bataillons) pouvait être indépendante de la localisation de l’unité portant le même écusson.

Les hommes de ces 9e bataillons n’étaient pas forcément reversés dans l’unité portant l’écusson du 9e bataillon. On les envoyait là où l’armée en avait besoin ; demande de renfort formulée par elle, mise sur pieds d’un contingent prélevé dans les 9e bataillons.

Une dépêche ministérielle en date du 14 août 1915 décide de la création de 18 bataillons de dépôt. Le 26 août 1915, la création de ces bataillons est faite avec des éléments à prélever dans les troupes de la région militaire.

Extrait

« Le D. D. (Dépôt Divisionnaire) est constitué par 3 compagnies. Chacune d’elles représente le dépôt d’un des 3 bataillons du régiment. J’appartiens à la 4ème qui alimente le bataillon. La 8ème alimente le 2ème bataillon et la 12, le 3ème bataillon.
Le D. D. est en somme un dépôt régimentaire ambulant. Il suit la Division.

Après les batailles de la Somme, le régiment a été complété par le D. D. Celui-ci a reçu depuis, des jeunes recrues et d’anciens blessés qui viennent de l’intérieur.

Notre Compagnie est faite pour instruire, aguerrir les hommes qui iront combler les vides du régiment.

La vie se passe en exercices sur les pentes boisées. La Compagnie escalade les roches, s’infiltre par des dépressions, se déplace en tirailleurs, effectue des tirs au fusil, à la mitrailleuse, et s’exerce au lancement de la grenade. »

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