Commercy

  • 22 novembre 2014

Localisation

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Histoire

L’emplacement où est située Commercy a été occupé dès le paléolithique ancien (côte de Bussy). L’existence de la ville n’est pas attestée avant le IXe siècle. A une époque où la cour est itinérante, les palais sont nombreux. Centre de fisc impérial, Commercy dispose d’un palais où s’arrête le roi de France Louis le Pieux vers 830. Au IXe siècle, un castrum est édifié. À la même époque, Brunon de Cologne dépose les reliques de Saint Pantaléon dans l’église de Commercy. Le prieuré masculin Notre-Dame du Breuil aurait également été fondé à cette époque. Son existence est attestée en 1090. La ville connaît divers noms dont les principaux sont, Commarchia (qui signifie "sur la marche" c’est-à-dire la frontière, dans ce cas entre Barrois et Lorraine) et Commercium (pendant le Moyen Âge). Le seigneur de Commercy est à la fois le vassal de l’évêque de Metz, et donc de l’empereur, et des comtes de Champagne. À la suite du mariage de l’une des filles du comte de Sarrebruck avec Simon II de Commercy, la seigneurie de Commercy est rattachée au comté de Sarrebruck en 1247. En 1324, Jean de Sarrebrück octroie à la ville sa charte d’affranchissement, long document dont est extraite la devise de Commercy : "Qui mesure, dure". Jean Ier choisit de diviser ses possessions à Commercy et en Sarre entre ses fils. À sa mort en 1341, son fils cadet Jean II reçoit la seigneurie de Commercy. Son petit-fils Jean IV, devenu quant à lui comte de Sarrebruck, fait usage de son droit d’édifier un donjon à Commercy et bâtit en 1345 le Château-Bas à quelques centaines de mètres de celui de Jean II. Le Château-Bas reste possession des comtes de Sarrebrück jusqu’en 1444, date à laquelle il est revendu. Les seigneurs du Château-Haut, descendants en ligne directe de Jean II jusqu’en 1525, prennent le titre de damoiseau. La division entre Château-Bas et Château-Haut perdure jusqu’au XVIIIe siècle. En 1544, Charles Quint tente une incursion en France et s’empare de Verdun puis de Commercy après un long siège. En 1653, ce seront les français qui feront le siège de Commercy, après celui de Saint-Mihiel.

En 1650, le cardinal de Retz reçoit en héritage la seigneurie du Château-Haut où il s’installe à partir de 1662. Endetté, il vend en 1665 ses droits de suzeraineté à Anne de Lorraine, princesse de Lillebonne et à son époux le duc de Lillebonne. À partir de 1670, la France, qui a mis la main sur les Trois-Évêchés, revendique la seigneurie de Commercy. Peu après la fin de l’invasion de la Lorraine par la France, en 1697, la princesse de Lillebonne fait don de ses droits sur Commercy à son fils Charles-François, qui, à son tour, les transmet au duc Léopold Ier en 1702. Cette passation, contestée par la France, est confirmée en 1707 par la chambre royale de Metz. Léopold Ier accorde l’usufruit de la seigneurie de Commercy à Charles Henri de Lorraine-Vaudémont. Ce dernier réalise d’importants travaux qui donnent à la ville son aspect actuel (avenue des Tilleuls, place du Fer à Cheval,...). Il fait notamment détruire le Château-Haut afin d’en construire un nouveau à sa place.

En 1722, le duc de Lorraine Léopold Ier acquiert la seigneurie du Château-Bas au terme d’un échange. Les deux seigneuries de Commercy sont alors finalement réunies. Léopold en cède l’usufruit à Charles Henri de Lorraine-Vaudémont mais le prince de Vaudémont décède quelques mois plus tard. La seigneurie retourne au duc de Lorraine. La duchesse douairière Élisabeth-Charlotte, après la renonciation de son fils François III, reçoit la principauté de Commercy comme un demi-exil. À sa mort le 23 décembre 1744, le nouveau « duc », Stanislas, beau-père du roi de France Louis XV, ayant déjà reçu les duchés de Lorraine et de Bar, très impatient, prend possession de Commercy pour l’embellir, y créer d’extraordinaires jardins.

En 1851, la ville est desservie par la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg, favorisant le développement de la ville.

En 1912, le général de Villaret commandant de la 79e brigade d’infanterie, stationnée à Commercy, fonde une filiale de la Société des sciences, lettres et arts de Bar-le-Duc.