Camp retranché de Toul
La ville de Toul et fortifié en 1698 pour renforcer la frontière avec l’Empire germanique avec une enceinte bastionnée qui entoure la ville pour contrôler la route menant de Strasbourg à Paris.
Après la guerre de 1870, cette fortification devient obsolète. De plus, la nouvelle frontière imposé par la défaite ouvre davantage la route sur Paris, car il n’y a plus de fortification pour protéger cette voie d’invasion depuis l’Empire allemand. Pendant plusieurs années, on n’hésitera à plusieurs reprises à fortifier Toul ou Nancy, cette dernière sera jugée trop proche de la frontière et très coûteuse à renforcer. Le choix définitif se portera alors sur Toul la qui reçoit ses premières nouvelles fortifications dès 1874 pour verrouiller ce passage en contrôlant les moyens de communication Strasbourg-Paris, Strasbourg-Lyon, la vallée de la Moselle et le canal de l’Est. Cette place sert aussi de point d’appui aux fortifications du Sud du rideau défensif des Hauts de Meuse et aux différentes troupes qui combattront sur la frontière ou dans la trouée de charme.
Ces travaux sont à peine terminés qu’éclate la crise de l’obus torpille qui rend les fortifications en maçonnerie obsolètes.
Dans l’urgence en 1888, on sort l’artillerie lourde des forts pour la placer dans 76 batteries d’artillerie protégées des assauts de l’infanterie ennemie par 16 ouvrages d’Infanterie.
Les munitions sont décentralisées dans 5 magasins à poudre centraux, 8 magasins de secteur et une multitude de magasins de batterie. Tous ces nouveaux ouvrages vont créer de gros problèmes de ravitaillement. La solution viendra en 1888, avec l’installation d’un réseau de voix de 60 (0,60 mètres de large) de 140 km de long assurant le ravitaillement d’une grande partie des ouvrages.
Ce dispositif de transport mis au point pour le colonel Péchot sera adopté par l’armée pour les autres places fortes après les premiers tests effectué à Toul. Le point de départ de ce réseau était l’arsenal de la place qui se qui se situe près de l’enceinte bastionnée.
A fa fin de 14, la place étant proche du front, elle recevra quelques poste d’observation bétonnés et plusieurs canons de marine à longue portée. Mais après le décret du 5 août 1915, elle sera désarmée comme les autres place de l’Est. Il faudra attendre 1916, suite à la bataille de Verdun, pour que certains ouvrages soient approvisionnés en hommes, en munition et en pièces d’artillerie. Pendant toute la guerre la place ne connaîtra pas l’épreuve du feu, elle servira de base arrière aux troupes du fond.