Boulogne-sur-Mer

  • 4 janvier 2015
Localisation

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Histoire
Premières occupations humaines

Après une probable occupation préhistorique, le site est habité primitivement par les Morins, peuple celte. Le site de l’actuelle ville de Boulogne serait celui qui a été choisi par Jules César, en 55 av. J.-C.60, pour préparer sa flotte à envahir la Bretagne (l’actuelle Grande-Bretagne), expédition décrite dans la Guerre des Gaules61. César aurait pu installer son camp à l’emplacement actuel de la vieille ville. Cette dernière ne s’est appelée Bononia (nom d’origine celtique) que bien après la mort de César. Des vestiges pouvant être ceux d’un quartier général romain ont été identifiés par des archéologues dans la haute-ville actuelle de Boulogne en 1980.

Boulogne sera d’abord nommée en latin Gesoriacum sous Claude, puis Bononia ou Bolonia vers le iiie siècle ; l’étymologie de ce nom fait l’objet d’une hypothèse. Boulogne devint ensuite sous l’Empire romain le port d’attache de la Classis Britannica. Certains historiens pensent que l’actuelle basse-ville a pu être Portus Itius, le port cité par Jules César comme lieu d’embarquement de son armée sur les galères lancées vers les côtes du Kent pour tenter de conquérir l’Angleterre. Une autre hypothèse est que le point d’embarquement des troupes romaines vers l’Angleterre pourrait être une plage aujourd’hui ensablée située à douze milles au nord de Boulogne, sur le site actuel de Wissant (identifiée dans la chanson de Roland sous son nom saxon Wit-sand, Sable blanc). Les modifications importantes du littoral de la mer du Nord dans ce secteur (remblaiement) ont recouvert les sites portuaires de l’époque.

C’est à Boulogne que les Romains, sous l’ordre même de Caligula selon Suétone (Vie de Caligula, chap. XLVI), construisent une tour « d’une hauteur prodigieuse ... à l’instar du Pharos » vers 39 en vue d’une campagne contre les Celtes du pays de Galles, les Silures. Cette construction témoigne de l’importance que les romains attachaient à ce site portuaire. Boulogne restera célèbre jusqu’au Moyen Âge pour ce phare romain, la tour d’Odre, placé sur la haute falaise près de la plage, qui consistait en une tour de maçonnerie avec des étages se rétrécissant et au sommet de laquelle brûlait un feu.

En 43 la flotte de l’empereur Claude, la Classis Britannica, conquiert définitivement et entièrement la Grande-Bretagne. À la fin du iiie siècle, le préfet Carausius, d’origine ménapienne, commandant de la flotte de Gesoriacum s’allie aux Francs, fait sécession de l’empire et prend le contrôle de la Bretagne et du Nord de la Gaule. Le nouveau tétrarque, Constance Chlore, ne parvient à reprendre la ville de Gesoriacum qu’après bien des difficultés en 294, et il lui faudra encore deux ans pour éliminer de Gaule le reste des troupes révoltées et préparer une invasion de la Bretagne. Sa flotte part de Gesoriacum en 296 divisée en deux groupes, l’un dirigé par Constance en personne, l’autre par son préfet du prétoire, Julius Asclepiodotus. Un brouillard épais contraint la flotte de Constance Chlore à revenir en Gaule, mais permet à la flotte d’Asclepiodotus de débarquer sans être repéré et de reconquérir la Bretagne.

Au ve ou vie siècle Zosime les mentionne comme germaniques63, ce qui indiquerait un apport local de populations franques, de parler germanique, installés soit comme fédérés entre 250 et 350 par les Romains, soit au moment des grandes invasion du ve siècle.

Moyen Âge

Au Moyen Âge, Boulogne est le siège du comté de Boulogne. Un de ses comtes, Eustache II as grenons (« aux belles moustaches »), envahit l’Angleterre avec Guillaume le Conquérant. Il est le mari de sainte Ide et le père de Godefroy de Bouillon. Un autre, Étienne de Blois, est roi d’Angleterre au xiie siècle. Alphonse de Portugal, mari de la comtesse de Boulogne Matilde II, est roi de Portugal. Baudouin de Boulogne, comte de Boulogne, frère de Godefroy de Bouillon, est le premier roi chrétien de Jérusalem.

Le 25 janvier 1308, Isabelle de France, fille de Philippe le Bel, épouse dans l’église abbatiale située en haute ville le roi Édouard II d’Angleterre.

En 1477, le roi Louis XI échange le comté de Boulogne et la jugerie de Lauraguais64,65.

Époque moderne

Boulogne est attaquée à trois reprises par les Anglais depuis l’enclave de Calais pendant la première moitié du xvie siècle. Le 26 juillet 1544, la Tour d’Ordre romaine est détruite. Boulogne tombe en septembre 1544 ; elle est presque aussitôt ré-assiégée, en octobre, par les troupes du dauphin de France (futur Henri II) dont l’avant-garde est commandée par Blaise de Monluc. Mais l’indiscipline des mercenaires ruine l’assaut. Le traité d’Ardres (juin 1546) prévoit la restitution de la ville à la France, mais reste sans effet. Il faut attendre le siège mené par Henri II (en 1549 et 1550) et le traité d’Outreau pour que la ville redevienne française. Ronsard y fait allusion dans son Hymne d’Henri II :

« Et sans en faire bruit, par merveilleux effortz,
Tu avois ja conquis de Boulongne les forts,
Et par armes contraint cette arrogance Angloise
A te vendre Boulongne et la faire Françoise. »
(v. 1581-1584)
La signature du traité d’Outreau entre les Français et les Anglais a lieu le 24 mars 1550 (rachat de 400 000 écus d’or). À cette époque, la ville est encore majoritairement flamande.

En 1662, alors que Louis XIV vient d’acheter au roi d’Angleterre la place forte de Dunkerque, enlevée quatre ans plus tôt aux Espagnols par la coalition franco-britannique, les Boulonnais, bourgeois et paysans, se révoltent contre le roi de France, en raison de la pression fiscale accrue et des réquisitions pour le financement des guerres incessantes.

La révolte des Lustucru est soutenue en sous-main par les agents du roi d’Espagne, avec qui la guerre reprend en 1667, et dont la frontière se trouve à une vingtaine de kilomètres de l’entrée de Boulogne. En effet, jusqu’à 1678 (paix de Nimègue), la frontière passe encore entre Longueville et Escœuilles. Le pouvoir central exerce alors une répression féroce sur la région : de nombreux habitants des campagnes sont massacrés. Trois mille survivants, qui n’ont pu s’enfuir de l’autre côté de la frontière, sont envoyés aux galères.

Au xviiie siècle, Boulogne est un port de pêche en décadence (hareng à l’automne et maquereau au printemps), qui voit la montée en puissance de la contrebande entre l’Angleterre et la France66. Cette fraude, appelée smogglage, concerne surtout des produits courants (thé, tissus) ou des alcools (eaux-de-vie, vins, genièvre), surtaxés en Angleterre. Encouragé par les autorités françaises, ce trafic atteint des sommets dans les années 1780, avec près de 6 millions de livres de rapport annuel, contre 500 000 livres pour toutes les pêches67.

Durant ce siècle, les corsaires boulonnais sont très actifs, notamment pendant la guerre de Succession d’Espagne (1744-1748) et de Sept Ans. Ils font de nombreuses prises et annoncent les grands succès durant la Révolution française et l’Empire, emmenés par le fameux baron Bucaille (Jacques-Oudart Fourmentin).

Après guerre, la pêche industrielle se développe fortement, avec des chalutiers très présent en Atlantique du Nord-Est, jusqu’au nord et à l’ouest des îles Britanniques.

Époque contemporaine

Le 21 juillet 1798, vente à l’encan de la cathédrale, du palais épiscopal et des dépendances pour la somme de 510 000 francs. Tout sera démoli pierre à pierre par les adjudicateurs. Le 19 juin 1800, la première vaccination contre la variole en France est effectuée sur trois petites filles de la rue des Pipots : Mlles Beugny, Hédouin, et Spitalier.

C’est autour de Boulogne que Napoléon Bonaparte assembla entre 1803 et 1805 la « Grande Armée » ou armée des côtes de l’Océan ; la première distribution de la Légion d’honneur a lieu au camp de Boulogne, le 16 août 1804.

Boulogne-sur-Mer bénéficia de grands travaux portuaires, comme l’aménagement d’un bassin circulaire sur la rive gauche dans le but d’accueillir la flotte qui devait assurer la maîtrise du détroit ; on connaît cette structure sous le nom du bassin Napoléon. Deux ponts furent inaugurés, ils furent jetés au-dessus de la Liane pour relier Capécure à Boulogne. Cet ensemble de structure passe pour être à l’origine de la prospérité de Boulogne au xixe siècle. L’idée d’un débarquement fut abandonnée en août 1805, Napoléon préféra envoyer l’Armée des Côtes et de l’Océan soutenir la campagne d’Autriche (victoire de la bataille d’Austerlitz).

Puis le xixe siècle est marqué par différents projets d’aménagement qui accompagnent la croissance de la ville et le développement du tourisme balnéaire :

en 1825 est inauguré le Palais de Neptune, premier établissement marquant le début d’un essor rapide de la vogue des bains de mer ;
la ligne de chemin de fer Paris - Amiens - Boulogne est achevée en 1848, et celle Boulogne - Calais, qui traverse le coteau de la haute-ville par les tunnels de la Hauteville et d’Odre est mise en service en 1867 par la Compagnie des chemins de fer du Nord ;
le 19 juin 1863, un casino municipal à orientation très mondaine et pourvu d’équipements d’hydrothérapie en sous-sols est inauguré ;
un réseau de tramway fonctionne de 1881 à 1897, avec une ligne hippomobile à voie normale, puis, jusqu’en 1951, deux lignes de tramways électriques.
Boulogne devient le premier port de pêche français et une station balnéaire très attractive, grâce notamment aux bains de mer, directement importés d’Angleterre. De 1835 à 1885, Boulogne est la ville la plus peuplée du Pas-de-Calais et l’une des villes les plus peuplées de la région (deuxième derrière Lille jusqu’en 1850). On compte, en 1854, 5 000 Anglais (et jusqu’à 15 000 en été) sur près de 31 000 habitants.

Le 21 septembre 1909, le capitaine Ferber, pionnier de l’aviation, se tue lors d’un meeting aérien.

Lors de la Première Guerre mondiale, la ville se trouve assez loin du front pour être épargnée mais les populations souffrent de la guerre et en conservent des séquelles visibles sur le monument aux Morts. La ville sert de cantonnement des alliés, en particulier des britanniques, mais aussi de zone de repos et de soins72. Demeure aussi un dépôt de munitions immergées en mer non loin du port.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Boulonnais furent très actifs contre l’occupant allemand : dès septembre 1941, intervenaient les premiers sabotages par ce qui allait devenir le front national de la résistance de Boulogne, créé par Roger Thierry, Eugène Blamangin et Émile Popelier, qui regroupera jusqu’à quatre cents résistants encadrés par Firmin Blondeel et Louis Fourrier. Les Allemands comme les Alliés épargnent la ville haute (citadelle, remparts, château, basilique Notre-Dame, église Saint-Nicolas) et les maisons bourgeoises de l’ancien rivage. Mais en 1943 et 1944, la ville est bombardée, en particulier les quartiers Capécure et Saint-Pierre qui sont presque entièrement rasés, ce qui explique l’architecture typique de l’après-guerre qui caractérise aujourd’hui ces quartiers. À la fin de la guerre, Boulogne est déclarée détruite à 85 %, il s’agit de la ville de France qui a connu le plus de bombardements aériens74. De fin 1940 à 1944, les boulonnais vivaient dans des caves75. Le réalisateur Alain Resnais évoque ce traumatisme dans son film Muriel ou le Temps d’un retour. Boulogne, tenue par une garnison de 10 000 Allemands commandée par Ferdinand Heim est libérée en septembre 1944, au cours de l’opération Wellhit (17-23 septembre)76,77 par des Canadiens qui ont surpris les Allemands en arrivant au cœur de la citadelle par un souterrain secret78.

Début du xxie siècle et déclin économique

La fin du xxe siècle et le début du xxie siècle sont marqués par le déclin économique de l’une des villes les plus dynamiques de France jusque là. La population, l’activité touristique et le revenu par habitant baissent, le taux de chômage et le taux de pauvreté augmentent et le port de Boulogne, poumon économique de la ville, souffre de la concurrence.

De nombreuses entreprises boulonnaises ferment, causant une forte augmentation du chômage. Celle qui a le plus marqué est celle des hauts-fourneaux de la Comilog en 2003. La Comilog de Boulogne-sur-Mer fabriquait du ferromanganèse et était l’un des sites de production les plus importants du monde80. De plus, le site produisait de nombreux emplois directs et indirects pour les Boulonnais et près de 58 % de l’activité portuaire de Boulogne était directement liée à l’activité industrielle de la Comilog81. Le site met fin à ses activités en 2003 pour plusieurs raisons : hausse du prix de la matière première, concurrence internationale, baisse de la demande82, problèmes écologiques (le port et la plage de Boulogne ont longtemps été classés parmi les plus pollués de France, à cause du mercure notamment), etc. La fermeture de la Comilog, annoncée comme une « catastrophe pour la ville » par le maire de Boulogne, a eu en effet d’importantes conséquences83 : outre le licenciement des nombreux employés, le trafic du port de commerce est réduit de 60 %, ce qui fait passer le port de Boulogne à la vingtième place des ports de commerce français ; la communauté d’agglomération du Boulonnais est également privée de plusieurs millions d’euros de taxe professionnelle.

L’importance du port de Boulogne est remise en question à la suite de la forte baisse du trafic du port du commerce, causée par la fermeture de ces entreprises, et la baisse du trafic des voyageurs vers l’Angleterre, due à la concurrence face au port de Calais et à l’ouverture du tunnel sous la Manche. Outre l’aspect économique, l’arrêt progressif du transmanche prive Boulogne de nombreux emplois, d’une importante visibilité nationale et internationale et des nombreux touristes qui passaient par le Boulonnais auparavant. Le port souffre également du déclin de la filière halieutique. L’avenir du port fait aujourd’hui l’objet de débats politiques. D’un côté, ceux qui veulent que le port se tourne exclusivement sur la pêche et la plaisance et d’autres préférant une diversification des activités. En 2007, la CCI de Boulogne, gestionnaire du port, soutenue par la région, semble avoir gain de cause. Un hub port destiné aux escales des BGV et aux services fret84, un terminal roulier et des entreprises halieutiques remplacent les 40 ha de la friche Comilog. Mais l’activité transmanche étant interrompue depuis 2010, le hub port, construit en 2009 pour 46 millions d’euros, n’a quasiment jamais été utilisé85. En 2014, Dominique Dupilet, président du Conseil général du Pas-de-Calais, et Frédéric Cuvillier, maire de Boulogne et secrétaire d’État, dénoncent la CCI Côte d’Opale comme responsable de l’abandon du port de Boulogne en privilégiant Calais pour tous ses projets86,87.

Durant la même période, de nombreux commerces en ville ferment : les Galeries Lafayette, le Furet du Nord et d’autres commerces réputés et appréciés88,89. Cette situation relance le débat sur le stationnement, la piétonnisation du centre-ville90, le coût des loyers pour les commerçants ou encore l’impact des grands centres commerciaux en périphérie et du commerce en ligne sur les petits commerces en ville91. L’arrêt du transmanche et la baisse du nombre d’activités en ville entraînent une importante baisse du tourisme. En 2013, 60 % des touristes qui viennent à Boulogne le font pour se rendre à Nausicaá.

La situation économique de la ville est longuement abordée dans le film Chante ton bac d’abord sorti en 2014.

Lieux et monuments

Boulogne-sur-Mer est classée ville d’art et d’histoire.

Monuments historiques

Abbaye d’oratoriens Saint-Vulmer, de chanoines réguliers 1944 : inscrit MH.
Abbaye et église Saint-Wilmer : immeubles contenant les restes de l’abbaye et de l’église [cad. 97 (2, rue de Lille), 99 (12, place Godefroy-de-Bouillon), 100 (10, place Godefroy-de-Bouillon), 101 (8bis, place Godefroy-de-Bouillon), 102 (8, place Godefroy-de-Bouillon), 103 (1, rue d’Aumont), 104 (3, rue d’Aumont), 105 (6, rue Henry), 106 (4, rue Henry), 107 (3, rue Henry), 108 à 111 (1, rue de l’Oratoire), 112 (7, rue de l’Oratoire), 113 (9, 11 et 13, rue de l’Oratoire)] : inscription par arrêté du 11 janvier 1944.
Colonne de la Grande Armée, érigée en 1804 sur l’ordre de Napoléon Ier, située tout près de Boulogne, à Wimille.
Église Saint-Nicolas : chœur et transept, inscription par arrêté du 10 juin 1926.
La ville fortifiée (aussi appelée vieille ville ou haute-ville) est construit à l’emplacement d’un camp romain qui devint la ville gallo-romaine de Gesoriacum, une des bases de la « Classis Britannica ». Aujourd’hui quartier de Boulogne-sur-Mer, elle en conserve les dimensions et le tracé des voies octogonales (cardo, decumanus, forum), derniers vestiges du castrum. Elle abrite de nombreux monuments historiques :

Réalisés par Philippe Hurepel, fils du roi de France Philippe Auguste, les fortifications et le château (aujourd’hui musée) constituent l’un des ensembles architecturaux médiévaux les mieux conservés en France. Leurs soubassements remontent à l’époque romaine. L’enceinte est percée de quatre portes : la porte des Dunes, la porte des Degrés, la porte Gayole et la porte Neuve (dite aussi porte de Calais ou porte Flameingue). Les soubassements des remparts médiévaux sont ceux des remparts gallo-romains.
Beffroi : inscription par arrêté du 10 juin 1926.
Basilique Notre-Dame (ancienne cathédrale), y compris la crypte : classement par arrêté du 26 mars 1982.
Chapelle du Saint-Sang, dite la Capelette, son enclos et sa grille de clôture (cad. AZ 1212) : inscription aux Monuments historiques par arrêté du 5 mars 1990175.
Château fort dit caserne d’Aumont : château (sauf parties classées) ; enceinte de la haute ville : inscription par arrêté du 10 juin 1926 ; ensemble des façades et toitures ; portail d’entrée ; pont ; salle basse dite la Barbière ; fenêtres de la grande salle au-dessus de la salle basse (cad. AC 206, 207) : classement par arrêté du 6 octobre 1977.
Château d’eau dit fontaine Louis-XVI, fontaine de la Chefferie : 1945 : inscrit MH.
Fontaine, contre le bas-côté sud de la basilique : inscription par arrêté du 16 janvier 1947.
Fontaine Louis XVI et pavillon, derrière la porte Gayole, dans la ville haute intra muros : fontaine, avec la façade du pavillon qui la surmonte et le mur sur lequel elle est adossée sur une longueur de 10 mètres environ de chaque côté du monument : inscription par arrêté du 5 octobre 1945.
Hôtel des Androuins ou Desandrouins, dit aussi palais impérial, construit par Giraud Sannier : toitures sur rues et place (cad. AB 158), inscription par arrêté du 20 septembre 1946 ; façades sur rues ; escalier avec sa cage décorée ; pièces du premier étage avec leur décor : salle à manger, chambre à coucher et petit cabinet ; cheminées du deuxième étage (cad. AB 158) : classement MH partiellement par arrêté du 27 juin 1984.
Maison du Croissant, façade et porche : inscription par arrêté du 5 avril 1948.
Ouvrages d’entrée de la ville fortifiée : Porte des Degrés, Porte Gayole (façade des deux tours qui forment la porte, à l’exclusion des locaux intérieurs), Porte Neuve (ou Porte de Calais ou Porte Flamengue) et Porte des Dunes classées MH en 1905.
L’enceinte de la haute ville est inscrite avec le château d’Aumont (arrêté du 10 juin 1926).
Statue équestre du général José de San Martín, le long de la plage près de Nausicaá.
Source : Mérimée, base de données du ministère de la culture.

Autres lieux et monuments

Le château-musée comporte des collections variées : masques d’Alaska, cinquième collection mondiale d’antiquités égyptiennes (après le musée du Caire, le British Museum, le Louvre et le musée des Antiquités égyptiennes de Turin), objets d’Afrique et d’Océanie, sculptures romaines et médiévales, tableaux de Georges Mathieu. Le visiteur découvre en même temps les fondations romaines de l’édifice ainsi que la salle de la Barbière (salle gothique voûtée d’ogives), la salle comtale et la chapelle.
La bibliothèque municipale classée est située au 18, place de la Résistance, dans l’ancien couvent des Annonciades, dont les dispositions d’ensemble (chapelle, cloître…) sont encore visibles. Elle abrite plusieurs dizaines de milliers d’ouvrages, dont une cinquantaine d’incunables.
Le palais de justice du xixe siècle présente une façade néo-classique abritant, entre autres, les statues de Charlemagne et de Napoléon. Une tour carrée romaine a été découverte sous l’édifice.
Le beffroi (inscrit depuis 2005 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO) surplombe la Ville fortifiée. Il s’agissait à l’origine du donjon du premier château connu des comtes de Boulogne, attribué à Renaud de Dammartin (fin xiie siècle). Ses salles accueillent un musée lapidaire (vitrail de Godefroy de Bouillon, boulets de pierre et de fonte, puits…)
Accolé au beffroi, l’hôtel de ville présente une façade en brique et pierre, datée de 1734. De cette époque datent le bureau du maire ainsi que la salle des gouverneurs (ou salle des mariages), de style rocaille. On peut également y voir la salle Eurvin (salle des fêtes) orné d’un grand tableau représentant le siège de 1544, la salle du Conseil municipal et un jardin japonais.
L’hôtel désandrouin de 1777 (ou palais impérial, où séjournèrent brièvement le premier consul puis empereur Napoléon, l’impératrice Marie-Louise d’Autriche, le tsar Alexandre Ier…), d’autres hôtels particuliers datant de l’Ancien Régime et des maisons en pierre de Bainchthun bordent les ruelles étroites de la Vieille Ville.
La basilique Notre-Dame avec son dôme haut de 83 mètres se voit à des kilomètres à la ronde. Cet édifice fut construit par l’abbé Benoît-Agathon Haffreingue au xixe siècle, entre 1827 et 1866. Le dôme est similaire à celui de l’église de la Compagnie (Iglesia de la Compania) de Guanajuato (Mexique)[réf. nécessaire]. Le visiteur peut y découvrir le splendide autel Torlonia, chef-d’œuvre de la mosaïque italienne, réalisé dans les ateliers du Vatican. D’un poids de 16 tonnes, il est composé de 147 sortes de marbre et de pierres ornementales. De nombreuses œuvres d’Eugène Delaplanche y sont aussi présentées (statue de Notre-Dame de Boulogne, cénotaphe de l’abbé Haffreingue, autel du Sacré-Cœur…)
Située sous la basilique, la crypte, dont les soubassements datent de l’époque romaine, est la plus grande d’Europe du Nord. Cette dernière est très impressionnante par ses dimensions, ses salles (crypte basse, crypte du dôme, chapelle de la Vierge…) et ses murs recouverts de fresques (« grisailles » du xixe siècle et peintures médiévales), ses sculptures et son trésor d’art sacré (dont le reliquaire du Saint-Sang, offert par le Philippe-le-Bel en 1308).
L’église gothique Saint-Nicolas, située en centre-ville, recèle de magnifiques statues du xve siècle ; autour se trouvent de vastes souterrains remontant au xiie siècle (propriétés privées non visitable par le public).
la maison de la Beurrière reconstitue l’habitat typique des marins pêcheurs de Boulogne. Il s’y déroule, en septembre, des festivités liées à la pêche et à la vie traditionnelle des travailleurs de la mer tout au long de l’histoire (visites, démonstrations, défilés en habits traditionnels, dégustations…).
le calvaire des Marins est une chapelle dédiée aux équipages des bateaux perdus en mer. La grande procession (dernier dimanche d’août) relie le calvaire à la basilique.
Le Boulogne Eastern Cemetery, créé durant la Première Guerre mondiale pour les soldats de l’armée impériale britannique morts dans les hôpitaux de la ville
Boulogne-sur-Mer a accueilli le premier Congrès universel d’espéranto du 7 au 12 août 1905 en présence de Ludwik Lejzer Zamenhof, l’initiateur de l’espéranto, avec 688 participants de 20 pays, et a reçu une grande rencontre commémorative en mars 2005.
Boulogne-sur-Mer accueille le siège du Conservatoire à Rayonnement Départemental du Boulonnais, établissement d’enseignement de musique et de danse situé depuis 1987, au 47 rue des Pipots, dans l’ancien collège Angelier (construit en 1841) rénové par l’architecte Bertrand Klein.