Historical Awesome Landmark
Cette carrière souterraine, mais dont une grande partie se trouve à ciel ouvert, existait déjà au début du 19e siècle. A partir de septembre 1914, elle se trouve dans les lignes françaises et y restera jusqu’en juin 1918, date à laquelle elle se retrouve à 10 km à l’arrière des lignes allemandes jusqu’à la mi-août. Cette carrière a été occupée par des régiments de retour de Verdun ou de la Somme, complètement épuisés ; le Noyonnais était un front relativement calme où les unités éprouvées venaient se refaire une santé. Au début de l’année 1915, cette carrière, qui peut contenir deux compagnies, commence à être aménagée, surtout par le 72e R.I.T.
Des moellons commencent à boucher les nombreuses ouvertures de la carrière. Différents aménagements lui donnent l’air d’un village troglodyte. Ces cantonnements étaient particulièrement soignés : fenêtre inspirée de l’art byzantin, traces rupestres (plus de 200).
Le 3 janvier 1915, le 72e Régiment Territorial d’Infanterie prit les tranchées dans la région de Lassigny (il était rattaché au 13me Corps). Le secteur qui lui fut affecté
était celui de la Tanière, proche des Bois de Thiescourt. Il comprenait les villages en ruines de Belval, des Bocages et du Marais. A cette époque de la guerre, tout était à organiser ; il fallut, malgré l’hiver et l’humidité, approfondir les tranchées souvent inexistantes, creuser des boyaux, créer des abris, installer des réseaux de fils de fer. En dépit des bombardements, fréquents de l’ennemi les Territoriaux se mirent au travail. Leur œuvre principale fut la carrière de Chauffour, dont ils firent une véritable petite cité avec abris bien conditionnés. Quand, en février
1916, le 72e quitta la région où il avait passé un an, il y laissait un secteur bien organisé.
Source BDIC
Ces traces rupestres, réalisées pendant la première guerre mondiale, puis pendant la drôle de guerre, voire même par des visiteurs, se distinguent par l’extrême diversité des sujets abordés : patronymes, unités, scènes de la vie militaire et quotidienne, références patriotiques et religieuses, femmes, scènes érotiques, portraits, caricatures de soldats ennemis, animaux, fleurs, ...